L'accompagnement social des locataires
- Session : 2010-2011
- Année : 2011
- N° : 649 (2010-2011) 1
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Question écrite du 14/06/2011
- de STOFFELS Edmund
- à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique
Le sujet est apparu dans plusieurs discussions que nous avons eues. Tantôt, on parle de l’accompagnement social des locataires d’un logement social. Tantôt, on parle de l’accompagnement social du locataire et du candidat-locataire d’un logement social.
Si la première variante renvoie à ce qui est le plus urgent de faire, à savoir accompagner ceux qui sont dans un logement social, la deuxième variante renvoie vers la nécessité d’un travail de prévention en s’adressent également aux candidats-locataires.
La situation peut se présenter très différemment suivant qu’on est en milieu urbain, semi-urbain ou rural. Je peux admettre qu’en milieu urbain, où les problèmes en la matière se présentent de façon plus concentrée, on s’attaque d’abord à la problématique déjà présente et qu’on focalise l’ensemble des efforts sur un travail curatif d’abord et préventif ensuite en focalisant l’effort sur l’évitement de la récidive.
La situation dans d’autres zones se présente de façon différente et laisse de la marge au travail préventif plus généralisé que dans le premier cas.
Il me semble dès lors que le dispositif décrétal que nous mettrons en place met effectivement l’accent sur le plus urgent, mais qu’il ne rende pas impossible le travail préventif ô combien nécessaire. Et que l’on adopte un règlement, qui permette à chacune des SLSP d’opter pour le curatif et/ou le préventif suivant les besoins rencontrés.
Quel est l'avis de Monsieur le Ministre sur cette manière d’organiser l’accompagnement social des locataires et/ou des candidats-locataires d’un logement social ?
Réponse du 05/07/2011
- de NOLLET Jean-Marc
Je suis d'accord avec l'honorable membre, l'accompagnement social doit s'adresser à la fois au candidat locataire et au locataire. De nombreuses SLSP pratiquent déjà ce qu'elles appellent « l'accueil des candidats locataires» fraîchement devenus locataires. Mais elles soulignent, comme d'autres acteurs, qu'il est utile d'accompagner également des candidats locataires qui en manifestent le souhait lors du dépôt de leur candidature à un logement social. Un exemple aisément appréhendable est celui d'une personne handicapée avec qui le service locatif de la SLSP prend le temps d'écouter les besoins exacts de la personne afin que son dossier soit le plus précis possible lors du choix du logement au moment de l'attribution.
De la même manière, l'accompagnement social doit effectivement jouer à la fois sur l'aspect préventif et l'aspect curatif. La dimension préventive est particulièrement présente dans les actions à dimension collective. De nombreuses SLSP organisent des actions allant dans ce sens: « fête des voisins», «habiter malin, charges en moins » ... La dimension préventive s'exprime aussi dans la dimension individuelle avec par exemple, une visite du locataire six mois après son entrée dans le logement. Cette visite permet régulièrement de détecter des problèmes nécessitant une orientation vers le service d'aide adéquat.
J'ai le plaisir d'annoncer que l'appel à projet « le référent social au cœur de l'accompagnement social dans les SLSP» sera dans les prochaines semaines soumis au gouvernement et il répondra aux préoccupations que l'honorable membre m'a soumises.