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Le dispositif de validation des compétences

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 732 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 14/06/2011
    • de KAPOMPOLE Joelle
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Aujourd'hui, de nombreuses personnes exercent leur métier avec beaucoup de savoir-faire mais ce travail n'est pas toujours reconnu à sa juste valeur, car elles l'ont acquis petit à petit, sans posséder le certificat officiel requis. Beaucoup de demandeurs d'emploi ont des savoir-faire divers et variés, mais ils n'ont pas le titre demandé par les entreprises.

    De plus, les métiers et les technologies évoluent. Des formations sont alors nécessaires. A nouveau, des travailleurs actifs ou non se voient refuser l'accès à certaines formations parce qu'ils n'ont pas le certificat ou le diplôme qui prouve qu'ils possèdent les prérequis nécessaires, alors qu'ils ont bel et bien les compétences qui leur permettraient de construire un parcours de formation adapté.

    Ce gaspillage de savoir, d'expérience et d'énergie fait désormais partie du passé puisqu'il est désormais possible, à Bruxelles et en Wallonie, de valoriser gratuitement un savoir et une expérience acquis.

    Cette évolution positive trouve son origine dans un accord de coopération signé en 2003 entre la Communauté française, la Région wallonne et la Commission communautaire française (CoCoF).

    Depuis, un dispositif d'appui – le Consortium de validation des compétences (CVDC) – a été mis sur pied afin d'organiser le processus de validation des compétences professionnelles des citoyens, en collaboration avec différents partenaires.

    L'objectif ultime de cette stratégie est l'inclusion de tous dans la société de la connaissance, l'accès à ou le maintien dans l'emploi et, partant, le bien-être économique et social de la personne.

    Pour combien de métiers est-il possible aujourd'hui de valider ses compétences ? Quelle est la progression du nombre de référentiels de compétence et de validation disponibles chaque année ?

    Tout en souscrivant à l'objectif d'offrir au citoyen la possibilité d'évoluer dans des zones de mobilité professionnelles ne doivent-elles pas tout d'abord être construites pour des publics faiblement qualifiés ou autour de métiers en tension structurelle sur le marché de l'emploi ?

    Le dispositif de validation est aujourd'hui en place.

    Les développements au sein des opérateurs ont-ils été suffisants, notamment pour intégrer la validation dans leur ligne de production ? Les actions de validation sont-elles financées à la hauteur nécessaire afin de permettre une implémentation optimale du dispositif tant quantitativement que qualitativement ?
  • Réponse du 30/08/2011
    • de ANTOINE André

    Comme souligné par les partenaires sociaux lors de l'approbation du Rapport d'activités 2010 du Consortium de validation des compétences, le dispositif de validation poursuit son développement.

    148 Titres de compétence associés à 48 métiers ont été approuvés par les gouvernements francophones. Les Titres de compétence associés à 45 de ces métiers sont accessibles dans 60 centres de validation répartis en Belgique francophone. Les centres de validation sont en fait des centres de formation pour les métiers concernés. 1/ n'y a pas de création d'infrastructures nouvelles.

    Cette offre de validation permet de couvrir l'essentiel des métiers pour les secteurs de la construction, des industries technologiques, de l'industrie alimentaire, du transport et de la logistique, de la mécanique automobile, des activités administratives et commerciales, de l'électricité, .... Seul le secteur Horeca n'a pas encore embrayé dans cette démarche de reconnaissance des acquis professionnels.

    Les métiers en tension sont effectivement couverts par la validation.

    Priorité a été mise de 2006 à 2010 dans le développement de cette offre. La production de Titres de compétence continue actuellement. Sont en développement le Webdesigner, le Vendeur automobile, le Coiffeur, l'Opérateur de lignes industrielles et le Fossoyeur à la demande des Pouvoirs locaux wallons. Plus de 20% des Titres de compétence précédemment réalisés ont déjà fait l'objet d'un monitoring afin d'en actualiser le contenu.
    La priorité actuelle du Consortium de validation est de renforcer les voies d'accès vers la validation via la promotion du dispositif et le développement de partenariats avec les services publics de l'emploi et les opérateurs d'insertion socioprofessionnelle.

    Les Titres de compétence sont accessibles à toute personne au-delà de 18 ans, mais priorité a été donnée dans un premier temps aux filières développées pour les demandeurs d'emploi. 78,3% des épreuves ont été organisées pour ce type de public. Les partenaires sociaux souhaitent que la proportion de travailleurs soit augmentée. 36% des candidats possèdent une qualification égale ou inférieure au milieu de l'enseignement secondaire. Cette proportion est en augmentation depuis 2009 et 2010.

    Les opérateurs wallons développant la validation des compétences sont au-delà des objectifs annuels de production fixés dans le cadre du dossier Fonds Social Européen dont dépend la validation des compétences. Le Forem et l'IFAPME ont précisé en 2010 quelles étaient leurs formations qui étaient accessibles aux porteurs de Titre de compétence ainsi que les dispenses qui y étaient associées. Un «Tableau de reprise en formation» peut être téléchargé sur le site de la validation des compétences.

    Un objectif à moyen terme est d'obtenir un référencement des Titres de compétence dans les applications informatiques des services publics de l'emploi pour en favoriser la valorisation sur le marché de l'emploi.

    Une marge de développement du nombre d'épreuves a été systématiquement prévue au budget wallon de manière à permettre le développement progressif de la délivrance des Titres de compétence.