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Les mesures en cas de vague de chaleur pendant l'été 2011

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 295 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 14/06/2011
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Le printemps 2011 a été particulièrement ensoleillé. Selon certains, l’été 2011 pourrait être aussi chaud, voire plus chaud, que l’été catastrophique que nous avions connu en 1976. Si certains problèmes se font ressentir, par exemple, déjà dans le domaine de l’agriculture, qu’en est-il au niveau des maisons de repos ?

    Ainsi, à la veille de chaque été, la Région wallonne met en veille une cellule permettant d’anticiper d’éventuelles vagues de chaleur dans les maisons de repos et incitant sur la prise de mesures en faveur des personnes principalement âgées.

    Qu’en est-il pour l’été 2011 ? Une phase de pré-alerte a-t-elle déjà été enclenchée ? Quels sont les acteurs qui ont été concernés ? Des ajustements sont-ils prévisionnés suite aux différentes expériences engrangées au fil de la mise en application de ce Plan chaleur ces dernières années ?

    Enfin, si une vague de chaleur devait effectivement survenir durant l’été 2011, endéans quel délai les différentes mesures prises, qui sont toujours en veille, pourraient-elles être activées ?
  • Réponse du 04/07/2011 | Annexe [PDF]
    • de TILLIEUX Eliane

    Le Plan national « vagues de chaleur et pics d'ozone» et sa déclinaison régionale répondent à un objectif de court terme: anticiper, et dès lors limiter les conséquences sanitaires des vagues de chaleur et des pics d'ozone durant l'été, par le biais d'un dispositif d'alerte fondé sur les prévisions météorologiques et les prévisions et la mesure du taux d'ozone. Aux termes du plan, une vague de chaleur requiert une période d'au moins trois jours consécutifs durant laquelle la température moyenne minimale (c'est-à-dire sur les trois jours) est supérieure à 18°C, et la température moyenne maximale est supérieure à 30°C. Ces valeurs sont mesurées exclusivement à la station de mesure de l'IRM à Uccle.

    Aux termes du plan, trois phases doivent être distinguées, ayant chacune leurs critères et implications. Voir tableau en annexe.

    Durant la phase de vigilance, qui s'étend du 15 mai au 30 septembre de chaque année, les services publics fédéraux, régionaux et communautaires concernés diffusent des messages d'ordre préventif auprès de la population et de groupes cibles en particulier. A cet effet, des outils de base communs ont été développés au niveau de la Conférence interministérielle de l'Environnement élargie à la Santé (CIMES) et feront l'objet d'une évaluation au terme de la période 2011.

    Au plan régional, le service général d'information par SMS proposé par l'Agence wallonne de l'Air et du Climat aux personnes intéressées par le biais de son site internet est maintenu. Les actions de sensibilisation et d'information à l'attention des services concernés pour les aînés, la famille, les publics précarisés, les soins ambulatoires et les personnes bénéficiaires de soins psychiatriques sont poursuivies. Des fiches d'information et de recommandations spécifiques ont été établies à leur attention en 2010. Pour les publics les plus précarisés, chaque relais social a, en collaboration avec son relais santé, édicté une série de brochures, recommandations et affiches de sensibilisation et de conseils. Certains relais ont, lorsque cela est possible, cartographié les points d'eau et services utiles en cas de fortes chaleurs. Une concertation avec la Communauté française et la Communauté germanophone en 2011 doit permettre d'élargir les actions vers de nouveaux publics cibles: les sportifs et les jeunes enfants.

    Les phases d'avertissement sont enclenchées par le SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement sur la base des bulletins météorologiques de l'IRM et des informations relatives aux concentrations d'ozone émanant de la cellule inter-régionale de l'environnement CELINE.

    La phase d'avertissement de niveau 1 était, jusqu'en 2010, réservée au seul SPF Santé publique afin qu'il se mette en état de veille. Désormais, l'information devra être communiquée par ce dernier aux entités fédérées.

    Lorsque la phase d'avertissement de niveau 2 est déclenchée, le SPF Santé publique enclenche une cascade d'information vers divers acteurs de la santé: les médecins inspecteurs d'hygiène, les cercles de médecins généralistes agréés, les associations de patients, les hôpitaux, et, le cas échéant, les services de secours et les grandes organisations humanitaires.

    Le SPF Intérieur informe les gouverneurs de province et les bourgmestres qui eux-mêmes relaient l'information vers les centres de soins à domicile. Le centre d'appels du SPF santé publique est activé. Au plan régional, l'administration transfère automatiquement l'information émanant de la Cellule inter-régionale de l'Environnement (CELINE) vers les institutions concernées (CPAS, MR, MRS, ... ). Cette possibilité de transfert est opérationnelle 24h/24 et ne requiert pas d'intervention humaine.

    En 2011, d'autres services de la Région wallonne seront également informés de manière à pouvoir diffuser l'information dans le cadre de leurs missions respectives (N° vert, Espaces Wallonie, guichet unique environnement-santé, portail de la Région wallonne). Par ailleurs, des moyens complémentaires ont été dégagés dans le cadre de l'opération « Eté solidaire, je suis partenaire » permettant aux communes, CPAS et sociétés de logement d'engager des étudiants pour des actions citoyennes. Des actions pourront être menées ou réorientées, en cas d'avertissement, spécifiquement afin de prévenir les effets de la canicule pour les personnes âgées ou précarisées et isolées.

    La phase d'avertissement de niveau 1, qui n'a encore jamais été activée depuis l'existence du plan, n'est pas automatique et requiert la décision d'une cellule d'analyse de risque convoquée par le Centre gouvernemental de crise. Cette cellule doit évaluer si la phase d'alerte doit être activée et quelles mesures complémentaires sont nécessaires compte tenu de la situation météorologique, des prévisions et d'éventuels facteurs aggravants.