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Le concept "bee to be"

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 568 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 14/06/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    M. Galetic, assistant à l’ULg, propose à des entreprises belges, via sa PME „made in abeilles“ de parrainer des colonies d’abeilles (Le Soir du 19 mai 2011).
     
    Avouons que l’idée est originale et mérite d’être soutenue et amplifiée par les pouvoirs publics.
     
    C’est d’autant plus vrai que les ruches d’abeilles connaissent actuellement une difficulté majeure de mortalité suite à une combinaison de facteurs (habitats dégradés, pesticides, parasites) dont les effets se cumulent et mettent à mal la vitalité des insectes pollinisateurs.
     
    Suite à plusieurs questions sur le thème, Monsieur le Ministre a répondu avoir chargé Gembloux d'identifier les causes à la base des difficultés afin de trouver les remèdes les plus efficaces.
     
    A plusieurs reprises, Monsieur le Ministre évoquait le Plan Maya.
     
    Puis-je demander à Monsieur le Ministre de nous informer le plus précisément possible quant à l’ampleur du problème ? Quel est - pour l’instant -  le bilan écologique des actions et plans qu'il a mis en place ? Quel est, après tant d’efforts, le taux de mortalité des abeilles ? Est-il en baisse ?
     
    Les horticulteurs ont-ils fait part à Monsieur le Ministre des pertes qu’ils engrangent parce que l’insecte pollinisateur ne parvient plus à faire « son boulot » ? Quelles sont les pertes du secteur horticole ?
     
    Monsieur le Ministre estime-il que l’idée « bee to be » » mérite d’être soutenue ? Et comment ?
  • Réponse du 05/07/2011
    • de LUTGEN Benoît

    Je me réjouis des initiatives en faveur des abeilles que l'honorable membre mentionne et qui s'inscrivent dans la dynamique initiée aujourd'hui à travers le plan Maya. Un soutien public n’a pas été sollicité et n’est est peut-être pas nécessaire puisqu’il s’agit ici justement d’une action de parrainage via des entreprises.

    Il est évidemment trop tôt pour tirer un bilan écologique du Plan « Maya ».

    Je peux juste annoncer que 159 communes ont signé la charte Plan Maya et, par là, ont pris des engagements relatifs à la biodiversité, à l’usage des pesticides, à l’apiculture, à la sensibilisation à l’abeille.

    En ce qui concerne l’impact de la disparition des abeilles en tant que pollinisateurs sur l’agriculture et l’horticulture comestible wallonnes, l’exercice d’évaluation n’est pas simple. D’une part, les abeilles domestiques (Apis mellifera L.) ne sont pas les seuls insectes pollinisateurs à intervenir ni à décliner : toutes les abeilles au sens large (abeilles solitaires, bourdons, etc.), ainsi que des coléoptères, papillons, etc., participant efficacement à la fécondation des plantes, sont touchés. D’autre part, de nombreux facteurs entrent en ligne de compte : état du milieu naturel, modèle agricultural, conditions climatiques, variétés culturales utilisées, etc.

    De manière générale, pour compenser les aléas de tous ordres (notamment climatiques) liés à la pollinisation et le déclin des populations de pollinisateurs, les fruiticulteurs professionnels peuvent recourir systématiquement à un service de pollinisation extérieur (ruches d’abeilles et/ou de bourdons). Il s’agirait donc d’une compensation par effet de masse. A titre indicatif, le coût de la location d’une ruche dans notre région varie actuellement entre 25 et 50 euros.