Les accidents graves sur la R.N. 29

• Session : 2010-2011
• Année : 2011
• N° : 578 (2010-2011) 1

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• Question écrite du 14/06/2011

  • de EERDEKENS Claude
  • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
  
  « Encore un accident grave sur la R.N. 29 », ainsi titrait le Vers l'Avenir dans son édition namuroise du 25 mais 2011, sous la signature de Samuel Godart. Il est fait état d'un deuxième accident sur la même route en 4 jours.
  
  Toujours selon Vers l'Avenir, cette route est particulièrement dangereuse.
  
  Pour reprendre l'article du journaliste namurois, il est exprimé ce qui suit « Cette nationale bordée d'arbres, pourtant rectiligne, est réputée très dangereuse. Les accidents qui s'y produisent ont souvent une issue fatale. Les arbres ne pardonnent que rarement les fautes de conduite.
  
  Certains usagers voudraient voir disparaître ces arbres. Le SPW transport a pourtant apporté un aménagement à cette route à deux bandes il y a plus d'un an en élargissent les accotements. Malgré cela, le carnage continue. ».
  
  Le constat de cet article est accablant et les victimes pourraient un jour mettre en cause la responsabilité de la Région wallonne, de ses organes ou préposés.
  
  Monsieur le Ministre a-t-il été avisé de la dangerosité de cette voirie dépendant de la Région wallonne et de la DGO1 ?
  
  Des rapport lui ont-ils été adressés à ce propos et quelle en est la teneur ?
  
  La DGO1 a-t-elle ou non proposé des mesures pour mettre fin à la situation de danger que peut présenter cette route régionale pour les usagers quand bien même la plupart des accidents sont le fait soit d'une vitesse excessive, soit d'une faute de conduite, soit d'une troisième raison résultant de l'absorption de boissons alcoolisées ou de stupéfiants ?
  
  Quoi qu'il en soit, la répétition de ces accidents ne peut que conduire la Région wallonne à prendre d'urgence des mesures pour mettre fin au « carnage » pour reprendre l'expression de Vers l'Avenir.

• Réponse du 05/07/2011

  • de LUTGEN Benoît
  
  En tant que Ministre des travaux publics, ma priorité politique est la sécurité routière. Cette priorité se traduit par la préférence donnée aux travaux améliorant la sécurité de tous les usagers.
  
  En ce qui concerne la N29, la plupart de ces accidents se sont passés la nuit et le week-end, impliquant de jeunes conducteurs. D'après les données en possession de l'administration, des facteurs tels qu’une consommation excessive d’alcool, des vitesses inappropriées ou des erreurs de conduite sont à l’origine de ces accidents. Comme l'honorable membre le sait, avec différents partenaires dont la Police de la route, nous avons mené le mois dernier une campagne ciblant ce public et ces comportements à risques.
  
  Quant au traitement des obstacles latéraux – tels les arbres - selon leur "agressivité" et leur position par rapport à la chaussée, il est primordial car il contribue à la mise en place d’une route "qui pardonne".
  
  L'ordre du traitement à envisager se résume par les lettres "S.D.F.I." c'est-à-dire supprimer, déplacer, fragiliser et isoler.
  
  J'ai donné instruction à mes services pour que cette méthode de traitement des obstacles latéraux fasse l'objet de directives à l'attention des gestionnaires de voiries tant régionales que communales.
  
  Je soumettrai aussi la "proposition" de l'honorable membre au conseil wallon de la sécurité routière.