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Le bilan et les perspectives de la culture de la betterave sucrière

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 588 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 14/06/2011
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Trop souvent, certains estiment que les agriculteurs sont toujours mécontents de leur récolte et que, d’année en année, les rendements s’effondreraient. Rencontrant de nombreux agriculteurs sur le terrain, je sais qu’il n’en est rien et je sais pertinemment bien que les agriculteurs, malgré leurs très nombreux efforts, sont confrontés à diverses difficultés et que les rendements ne dépendent pas uniquement des conditions météorologiques. Certains agriculteurs sont ainsi tentés de se tourner vers certaines cultures dites plus rentables alors que d’autres préfèrent tout simplement mettre la clé sous le paillasson.

    Sur les dix dernières années, Monsieur le Ministre peut-il dresser un bilan concernant la santé de l’industrie sucrière en Région wallonne ? A-t-on vu effectivement un effondrement de la production ? Qu’en est-il concernant le rendement à l’hectare et des concentrations en sucre ?

    Quelles sont les perspectives de l’industrie sucrière en Région wallonne ?

    Il n’existe guère plus d’usines de transformation de betteraves en sucre en Région wallonne. Quelles sont les perspectives d’avenir pour les derniers sites existants ?
  • Réponse du 05/07/2011
    • de LUTGEN Benoît

    La production sucrière en Wallonie est passée de 563 000 tonnes en 2000 à 444 000 tonnes en 2010.

    En 2006, l’Union européenne réformait de façon drastique l’Organisation Commune du Marché du sucre afin d’équilibrer le marché en réduisant les volumes produits par l’Union européenne.

    Le quota attribué aux entreprises belges est passé d’un total de 820 000 tonnes à 676 000 tonnes de 2006 à 2009. A ce moment, on a assisté à une diminution de 21 % du nombre de planteurs, principalement dans les zones les moins productives ou les plus éloignées des usines. En Wallonie, les superficies emblavées sont passées de 56 900 hectares en 2000 à 38 550 hectares en 2010.

    Le rendement en 2010 est de 11,53 tonnes de sucre/hectare contre 9,91 en 2000 et 6,37 tonnes de sucre/hectare en 1980.

    Deux des trois sucreries belges sont implantées en Wallonie, à savoir la sucrerie de Wanze alimentée par la râperie de Longchamp (Raffinerie Tirlemontoise S.A.) et la sucrerie de Fontenoy (ISCAL). Ces deux unités représentent environ 70% de la production nationale. Elles travaillent des betteraves provenant de Wallonie mais également de Flandre.

    L’industrie wallonne du sucre dispose des atouts nécessaires pour aborder l’avenir de façon confiante grâce à sa structure industrielle, avec une longueur de campagne suffisante, son excellente productivité agricole, une distance moyenne d’approvisionnement raisonnable et la proximité du port d’Anvers par lequel transite une bonne partie du sucre exporté depuis la Belgique.