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Le potentiel énergétique des bâtiments publics en Région wallonne

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 666 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 23/06/2011
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    La Déclaration de politique régionale l’annonçait fièrement : « la Wallonie veut se positionner comme un fer de lance du développement durable au niveau européen et mondial ».

    La situation énergétique est particulièrement interpellante. Les récents événements au Japon ont montré la fragilité de nos sources d’énergie, encore trop peu diversifiées. Le passage vers un recours plus systématique à des énergies renouvelables, durables et moins impactantes pour l’environnement, est en marche mais ces progrès sont encore lents.

    Le Gouvernement wallon a pris une série de mesures visant à encourager les citoyens à se tourner vers les énergies renouvelables (primes, certificats verts, etc.).

    Les objectifs à atteindre sont clairement établis et la Région wallonne s’est fixé un taux de 30 % d’électricité verte à atteindre dès 2016.

    Je souhaiterais dès lors interroger Monsieur le Ministre sur les mesures prises, au sein même du fonctionnement de la Région wallonne, pour participer à cet effort de réduction de notre empreinte énergétique.

    De manière générale, Monsieur le Ministre dispose-t-il d’un cadastre des consommations énergétiques des différents bâtiments dépendant de la Région wallonne (chauffage, électricité) ? Dans le cas contraire, la réalisation d’un tel cadastre est-elle envisagée ?

    Des études ont-elles été menées afin d’évaluer la quantité d’énergie verte qui pourrait être produite par les bâtiments publics (panneaux thermiques ou photovoltaïques) dépendant de la Région wallonne ?

    Des chantiers sont-ils envisagés (ou déjà prévus) afin de rendre nos bâtiments publics moins énergivores ?
  • Réponse du 13/07/2011
    • de NOLLET Jean-Marc

    Une première approche de l'empreinte énergétique des bâtiments gérés par mes services a consisté en la réalisation d'audits énergétiques, en commençant par les plus anciens (plus de 10 ans) et les plus importants (plus de 1 000 m2). A ce jour, une septantaine d'audits ont été réalisés pour un total de surfaces de plus de 240 000 m2.

    La mise en œuvre des recommandations de ces audits, outre qu'elle est déjà pour partie en cours, fait l'objet d'une des dimensions de l'Alliance Emploi-Environnement, approuvée par le gouvernement en première lecture.

    De plus, le travail d'audit se poursuit chaque fois qu'une intervention est envisagée dans un bâtiment considéré. A cette occasion, un audit est établi qui permet de déterminer les autres interventions de nature énergétique opportunes à réaliser conjointement. C'est également sur base de ces audits que les interventions sont planifiées, à commencer par la mise en œuvre des mesures les plus efficientes, à savoir celles dont l'impact est important pour un coût moindre.

    Le Département de la Gestion Immobilière poursuit annuellement, dans la mesure des budgets et de ses ressources en personnel, des interventions de cette nature soit à l'occasion d'autres interventions, soit lorsque la situation l'exige. Les programmes justificatifs inhérents aux Programmes 12.23 et 12.31 de la DO 12 détaillent les opérations les plus marquantes.

    Pour ce qui concerne l'évaluation de la quantité d'énergie verte qui pourrait être produite par les bâtiments à l'aide de panneaux solaires thermiques ou photovoltaïques, mes services ont identifié un certain nombre de sites pour lesquels les conditions d'installation sont optimales. Le recours aux panneaux thermiques n'est pas envisagé car, s'agissant de bâtiments de bureaux, la consommation d'eau chaude sanitaire pour ces derniers reste marginale. Par contre, le recours au photovoltaïque est évidemment opportun sur les bâtiments pour lesquels la charge électrique s'avère importante.

    Divers chantiers sont actuellement en cours de réalisation, pilotés par le Département de la Gestion Immobilière à la DGT2 :
    * Centre PEREX à Namur (Daussoulx): mise en place de +- 500 m2 de panneaux photovoltaïques, soit 60 KWc
    * CAPNORD - Namur, boulevard du Nord, 8: mise en place de +- 250 m2 de panneaux photovoltaïques, soit 32 KWc
    * PLAWA - Namur, place de la Wallonie, 1 : mise en place de +- 220 m2 de panneaux photovoltaïques, soit 28 KWc
    * ARLON, place Didier, 45: mise en place de +- 160 m2 de panneaux photovoltaïques, soit 20 KWc.

    Pour les années à venir et dans la mesure des budgets, l'opération en cours au CAP NORD et sur le bâtiment PLAWA pourraient encore être amplifiée, surtout au boulevard du Nord, où les toitures du bâtiment sont vastes et idéalement orientées (350 plein sud). L'identification d'autre sites se poursuit en fonction des critères les plus élémentaires: toitures en pentes entre 30 et 450 orientées sud/sud-ouest ou plates et dépourvues d'ombrage.

    Enfin, il y a également lieu de renseigner que, bien que ne réduisant pas la consommation d'un bâtiment, l'installation d'unités de cogénération, telles celles réalisées au CAPNORD ou en cours de réalisation au PLAWA, sont de nature à réduire la charge financière ainsi que l'empreinte écologique de la région. Mes services ont pu chiffrer que, à elles seules, ces deux installations permettront chaque année de réduire de 344 tonnes de CO2 notre empreinte. Dix-sept autres sites ont été identifiés par le Département de la Gestion Immobilière pour des interventions similaires.

    L'ensemble de ces mesures alimentent concrètement le Plan de Développement Durable ainsi que dans le Bilan-Carbone en cours d'élaboration au sein du SPW.