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La qualité des eaux de baignade et les avancées technologiques permettant d'assurer une meilleure qualité des eaux traitées

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 929 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 23/06/2011
    • de ZRIHEN Olga
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Récemment, une étude publiée par Test-Achats nous apprenait que la qualité des eaux de baignade wallonnes laissait encore à désirer. En Wallonie, la baignade est autorisée du 15 juin au 15 septembre. A l'heure où s'ouvre cette nouvelle saison, Monsieur le Ministre peut-il nous faire part de son analyse sur la qualité des eaux de baignade ?

    La période très sèche que nous venons de vivre a-t-elle une influence particulière sur la qualité de ces eaux ? Le cas échéant, une information spécifique à destination du public sera-t-elle mise en place ?

    On sait que pour améliorer la qualité de ces eaux, il faut améliorer l'épuration. Ainsi, une équipe de l'UCL vient de mettre au point un procédé pour traiter l'eau issue des stations d'épuration. En effet, aujourd'hui, l'eau rejetée contient toujours certains micropolluants. Or ce nouveau procédé permettrait de venir à bout de ces polluants. Monsieur le Ministre dispose-t-il de plus amples informations quant à ce nouveau procédé ?

    Le cas échéant est-il envisageable d'en équiper nos stations ? Il me revient que la Suisse pourrait le faire endéans les 2 ans, alors, pourquoi pas nous ?
  • Réponse du 07/07/2011
    • de HENRY Philippe

    À propos de la question sur la qualité des eaux de baignade wallonnes, au stade actuel toutes les zones de baignade ne répondent pas encore toutes aux nouvelles normes imposées par la Directive 2006/7/CE. Ainsi, en 2010, 16 zones de baignade sur 36 n'ont pas respecté les critères de qualité de cette directive. Cependant, je voudrais rappeler que la saison 2010 a été une année de transition. En effet, les normes de l'ancienne Directive 76/160 n'étaient plus d'application pour la première fois, au profit des normes de la nouvelle Directive baignade 2006/7, qui présente des normes plus strictes, et ne se base plus sur un 'pourcentage d'échantillons non-conformes, mais sur le calcul statistique d'un percentile. De plus, ce calcul est réalisé en intégrant les résultats d'analyse des quatre dernières saisons de baignade, alors qu'avec l'ancienne Directive, on utilisait seulement les résultats de l'année en cours.

    L'honorable membre mentionne la sécheresse et ses conséquences. Les sécheresses prolongées ont comme conséquence un étiage plus important et donc, on pourrait craindre un effet de concentration bactériologique par le simple fait de la diminution des débits. D'un autre côté, la part de la contamination provenant du bassin versant se voit diminuée par le fait d'apports en eau plus faibles. On peut supposer qu'en réalité, l'impact se marque surtout indirectement, par les précipitations orageuses qui provoquent notamment le lessivage brutal des sols et des réseaux de collecte.

    À propos d'éventuelles baisses de qualité, et quelles que soient leurs cause, je rappelle que, en cas de dépassement des normes, l'administration régionale contacte la commune concernée pour que celle-ci prenne les mesures d'interdiction qui s'imposent.

    Concernant la mise en œuvre de nouveaux procédés technologiques, la SPGE et les organismes d'assainissement agréés établissent une veille technologique leur permettant de mettre en œuvre les procédés les plus adéquats.