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Les primes pour la non-tonte des pelouses

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 611 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 23/06/2011
    • de SONNET Malika
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Deux communes de Gaume ont décidé d'octroyer une prime à leurs habitants si ceux-ci décident de ne plus tondre leur pelouse que deux fois l'année. Cette décision résulte d'un appel de l'ASBL CUESTAS. Cette association gaumaise, conceptrice d'idées, propose, par exemple, les « jardins naturels » une façon de jardiner plus naturelle, avec moins d'herbicides, de pesticides, en favorisant la biodiversité.

    Ce projet a été présenté à trois communes (Tintigny, Meix-devant-Virton et Etalle). Ainsi, une prime, s’élevant jusqu’à 100 euros, sera remise aux habitants des trois communes à deux conditions : signer une convention les engageant à ne tondre que deux fois par an et à la respecter. Le montant annuel accordé sera calculé en fonction de la surface concernée, à savoir 10 euros par are.

    Les deux premières communes se sont prononcées favorablement et lanceront donc cette action dès l'année prochaine.

    J'aurais aimé connaître la position de Monsieur le Ministre par rapport à cette initiative. Pense-t-il qu'un tel incitant puisse avoir des effets substantiels améliorant les richesses naturelles ? Incitera-t-il d'autres communes à suivre cet exemple? Cette mesure peut-elle s'articuler avec son Plan « Maya » ?
  • Réponse du 13/07/2011
    • de LUTGEN Benoît

    La promotion de la non-tonte des pelouses est assurément une mesure intéressante. En effet, moins tondre son jardin présente de multiples avantages.

    Au niveau de la biodiversité, l’effet positif est immédiat : de nombreuses plantes se développent naturellement. Au fil du temps, surtout si le foin est enlevé, la proportion de plantes à fleurs augmente et, avec elle, la diversité des insectes, escargots, … eux-mêmes attirant de nombreux autres espèces : oiseaux, chauves-souris, grenouilles, hérissons, …

    En lieu et place d’une pelouse immuablement verte et uniforme, c’est un véritable champ d’observation sans cesse renouvelé que l’on crée.

    Sur le plan environnemental, un tel jardin est nettement moins polluant et moins « énergivore » que la traditionnelle pelouse : moins de pesticides, moindre consommation d’essence ou d’électricité, moins de bruit pour le voisinage.

    La promotion des jardins naturels est une composante de nombreux Plans Communaux de Développement de la Nature (PCDN) et est effectivement aussi une voie à développer dans les plans MAYA.

    Le plus gros frein au développement des jardins naturels est culturel : la pelouse bien tondue véhicule une image de « propre en ordre » associée à un certain standing. Il faut donc surtout développer la sensibilisation : donner à ce style de jardin une image positive de participation à l’effort général de préservation de la biodiversité et développer le plaisir d’observer la nature dès la porte de sa maison franchie. Cela se fait via les PCDN et le soutien à diverses associations.