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La mission en République démocratique du Congo de mai 2011

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 163 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 28/06/2011
    • de MOUYARD Gilles
    • à DEMOTTE Rudy, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Le 26 mai 2011, le gouvernement prenait acte du rapport de mission de Monsieur le Ministre-Président en République démocratique du Congo du 9 au 11 mai 2011.

    Quel est le contenu de ce rapport ?

    Quel est le coût global de cette mission ? A quelle allocation budgétaire est-elle imputée ?
  • Réponse du 13/07/2011
    • de DEMOTTE Rudy

    La Fédération Wallonie-Bruxelles fête cette année ses vingt-cinq ans de présence ininterrompue au Congo. Dans le cadre de la célébration de cet important anniversaire, j'ai souhaité conduire une mission destinée afin de faire le point sur l'évolution de notre coopération avec la RDC et d'envisager l'avenir de ce partenariat pour les trois prochaines années (programmation 2011-2013).

    Cette mission m'a offert l'occasion de valoriser un certain nombre d'initiatives et de projets concrets mis en œuvre par nos opérateurs.

    Au plan politique, elle a permis de rencontrer plusieurs dirigeants politiques et de recueillir un maximum d'informations sur l'important processus électoral en cours mais aussi d'observer l'évolution des préparatifs du Sommet de la Francophonie.

    Elle a également permis de rencontrer des représentants de la société civile afin de prendre la mesure des changements à l'œuvre dans le pays et d'envisager avec eux de nouvelles pistes de partenariat et de coopération.


    Principaux enseignements
    En vingt-cinq ans de présence en RDC, beaucoup de chemin a été parcouru. Nous avons débuté, en 1986, avec une aide annuelle d'environ 10 000 euros, essentiellement utilisée à des fins culturelles. Aujourd'hui, la République Démocratique du Congo est notre partenaire prioritaire le plus important.

    Même si nos moyens financiers demeurent relativement modestes et limités, notre coopération ambitionne d'être efficace, grâce à la sélection de bons projets (la qualité et non la quantité), susceptibles d'engendrer des effets multiplicateurs.

    Elle est, en outre, empreinte d'une certaine diversification sectorielle et tente d'apporter une solution appropriée aux grands problèmes actuels (autonomie alimentaire, accès aux soins de santé, formation professionnelle, développement économique ... ) qui touchent les pays du Sud et singulièrement la RDC.

    Elle doit permettre une réelle appropriation du savoir et des techniques par les populations locales et contribuer à aider la société civile et la population congolaise au premier chef. Elle est basée sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), c'est-à-dire sur les besoins de première nécessité de la population congolaise. Elle vise aussi à sortir de la capitale pour toucher les populations les plus pauvres du pays.

    Enfin, la mission a permis d'insister sur le fait que nos échanges sont appréhendés sur un strict pied d'égalité avec notre partenaire congolais et donc dénués de toute forme de paternalisme.

    Concrètement, la mission a notamment permis de valoriser plusieurs projets s'inscrivant directement dans cette philosophie de travail :
    - assistance technique aux programmes d'actions prioritaires (PAP) du ministère congolais de l'agriculture;
    - soutien d'un centre de formation professionnelle de Bandalungwa ;
    - soutien du Centre deDocumentation de l'Enseignement Supérieur Universitaire (CEDESURK) et inauguration du second bâtiment de ce centre de documentation ;
    - mise en valeur des activités de l'ONG PASCO, une ONG active dans la sensibilisation des jeunes aux dangers liés au sida et aux violences et abus sexuels ;
    - renforcement du système de santé dans le district sanitaire de Gombe ;
    - lancement du projet « Villages et Ecoles assainis dans le Haut Lomani », soutenu par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles;
    - soutien aux cliniques universitaires de Kinshasa.

    Sur le plan politique, la mission a permis de rencontrer un certain nombre de personnalités politiques et d'aborder, avec elles, la question liée à l'organisation des prochaines élections.

    Dans un souci de neutralité, des contacts ont été programmés avec le Président de l'Assemblée nationale Evariste Boshab, le deuxième Vice-Président du Sénat Mario Losembe Batwaniele, le Vice-Premier Ministre et Ministre de l'Intérieur Adolphe Lumanu Mulenda et le Vice-Ministre des Affaires étrangères Ignace Gata Mavita.

    Ces contacts ont également permis de faire le point sur les préparatifs du Sommet de la Francophonie qui se déroulera, l'an prochain, à Kinshasa.

    Enfin, dans la mesure où elle joue un rôle essentiel dans le processus de démocratisation du pays et bénéficie de notre soutien par le biais de notre coopération internationale, la société civile a également fait l'objet toute mon attention.

    Concrètement, deux rencontres spécifiques ont été organisées, l'une centrée sur le rôle des femmes et l'autre sur la question liée au respect des droits de l'Homme.

    En ce qui concerne l'aspect budgétaire lié à cette mission, les dépenses se sont limitées aux frais de mission des membres de la délégation, aux inévitables frais logistiques liés notamment à la location de véhicules et de salles et enfin à l'organisation d'une réception commémorant nos vingt-cinq ans de présence au Congo.

    Au total, ces dépenses représentent un montant total d'environ 45 000 euros. Plus de 50 % de ces frais ont été imputés sur le budget de la délégation Wallonie-Bruxelles à Kinshasa, le solde ayant été imputé sur les allocations de base 12.15.00 - K070 et 12.16.00 - L100.

    Pour information, tous les billets d'avion pris en charge sur ces budgets étaient des billets en classe économique.