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Les formations accessibles aux demandeurs d'emploi ne disposant pas de diplôme de l'enseignement secondaire supérieur

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 808 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 30/06/2011
    • de BORSUS Willy
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Nombre d’études, de statistiques et de commentaires sur la situation du marché de l’emploi en Wallonie font état de chiffres préoccupants concernant le taux de chômage parmi les demandeurs d’emploi n’ayant pas de diplôme de l’enseignement secondaire supérieur, qu’il soit de type général, technique ou professionnel.
     
    Dans le but de connaître le panel de formations qui leur sont proposées, Monsieur le Ministre pourrait-il me communiquer  le nombre de formations dispensées par le Forem ou par un « sous-traitant » qui soient accessibles aux demandeurs d’emploi dépourvus de diplômes de l’enseignement secondaire supérieur ?
     
    Quelle en est la part sur la totalité des formations disponibles au sein du Forem ou chez un « sous-traitant » ?
     
    Quel est le pourcentage de personnes formées par le Forem ou par un « sous-traitant » qui ne disposent pas de diplôme de l’enseignement secondaire supérieur ?
  • Réponse du 12/10/2011
    • de ANTOINE André

    L'offre de formation de Forem formation, qu'il s'agisse de formation en gestion propre ou avec recours à des tiers, est accessible gratuitement aux personnes inscrites comme demandeuses d'emploi.

    Les conditions d'accès se déclinent principalement en pré-requis et non en diplôme. Ainsi, en feuilletant l'offre de formation, on retrouve les pré-requis liés aux connaissances de base comme «comprendre et savoir lire le français» ou maîtriser les 4 opérations fondamentales en mathématique.

    Ces pré-requis font l'objet d'une vérification lors de la ou des rencontres préalables programmées avant l'entrée en formation. Ces rencontres s'accompagnent également d'un entretien de faisabilité destiné à évaluer la motivation du candidat et sa marge de progression. L'ultime étape pouvant être, pour certains métiers, le contrôle de l'aptitude via la médecine du travail. Lorsque la vérification montre une faiblesse, il est alors conseillé au demandeur de faire une formation pré-qualifiante ou une remise à niveau.

    Pratiquement toute l'offre de formation est dès lors accessible à ce public dépourvu de diplômes de l'enseignement secondaire supérieur, qu'il s'agisse des métiers de la construction et du bois, de l'informatique et des télécoms, de la gestion et du secrétariat, de la communication et des langues étrangères, du commerce, de l'industrie, du transport et de la logistique, des services et de l'environnement.

    A cela s'ajoutent également les possibilités offertes par la formation à distance et les centres ouverts qui, par définition, brassent un public désireux de se former en « libre service ».

    Il n'en reste pas moins vrai que certaines formations très pointues ou pour lesquelles le marché de l'emploi lui-même exige un diplôme s'adaptent à cette exigence de niveau d'études.

    On pointera ainsi les formations de :
    Gestionnaire de projets pour l'industrie graphique, concepteur de produits aéronautiques, technicien CND (aviation), technicien mécanique sportive, gestionnaire de maintenance, métrologue, formations portées par le centre biotechnologie GIGA, les formations en management, les formations en collaboration avec les universités (certificate in sustainable automotive technologies, certificat universitaire en Gestion des Ressources humaines).

    S'il faut chiffrer la proportion de ces formations exigeant un titre par rapport à l'offre générale, on l'estime à 10%. Il convient de souligner d'autr e part que ces formations pointues sont généralement limitées en nombre de places.

    Pour donner un exemple concret, la capacité pour la formation de maçon s'exprimera en centaines alors que la capacité d'une formation en management le sera en dizaine.

    Si on examine la population formée en 2010 (hors centres ouverts), on obtient une répartition de 35,86% pour les non détenteurs du secondaire supérieur contre 64,14% pour les autres. (Ce chiffre est à relativiser dans la mesure où il prend en compte les demandeurs d'emploi intégrés dans le Plan langues qui, on le sait, draine une population plus diplômée).

    Par ailleurs, cette répartition est à mettre en parallèle avec le taux d'insertion. Ainsi sur les 30199 personnes, sous contrat, sorties en 2009 pour lesquelles on dispose du taux à 12 mois, on constate que 59,44% des non détenteurs du secondaire supérieur se sont insérés contre 62,82% des autres.

    Cela met en lumière qu'une fois la formation entamée, les personnes, quel que soit leur diplôme, disposent à priori d'armes égales pour décrocher un emploi.