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Les "Wallons alcooliques ?"

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 315 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 30/06/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Selon les renseignements de l’Institut scientifique de la santé publique, la consommation d’alcool est légèrement en baisse entre 2004 et 2008.
     
    Ou plutôt, le nombre de ceux qui boivent 22 (hommes) ou 15 (femmes) verres d’alcool ou plus par semaine est en légère décroissance.
     
    On passe de 9.2 à 8.4 % - un score qui nous met en tête du peloton belge des consommateurs d’alcool.
     
    Ce sont donc des signes qui témoignent d’une surconsommation d’alcool.
     
    N’est-il donc pas temps que la Région wallonne renforce les campagnes anti-alcool à caractère préventif  et qu’elle renforce les dispositifs d’aide à ceux qui veulent s’en sortir ?
  • Réponse du 27/07/2011
    • de TILLIEUX Eliane

    L'honorable Membre m'interpelle au sujet de la surconsommation d'alcool en Wallonie. Tout comme lui, ce phénomène retient toute mon attention, tant la question des assuétudes constitue une priorité politique wallonne.

    Cependant, il est important de rappeler que la compétence de la Wallonie se concentre spécifiquement sur le traitement des assuétudes et non sur la prévention. En effet, les activités de prévention incombent à la Fédération Wallonie-Bruxelles.

    Bien évidemment, un important travail de concertation est mené avec la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Commission Communautaire française notamment, en vue d'aboutir à une politique globale et intégrée reposant sur les trois piliers que sont: la prévention, la réduction des risques et le traitement.

    Concernant les dispositifs d'aide aux personnes présentant des difficultés liées à la consommation d'alcool, un appel à projets lancé en août 2010 dans le cadre du Plan stratégique N° 3, avait prévu un axe concernant la consommation d'alcool chez les jeunes. Plusieurs candidatures ont été retenues dans ce cadre et diverses initiatives ont été subventionnées.

    Parmi celles-ci :
    - l'ASBL « Sésame », située à Namur, pour un projet qui consiste en une recherche-action auprès des jeunes fréquentant les festivals namurois et des étudiants en ce qui concerne la consommation d'alcool et ses risques:
    - l'ASBL « Le Répit », située à Couvin, pour le suivi psychosocial des consommateurs en réinsertion dans le cadre de problèmes d'alcool;
    - le service de la Ville de Beauraing « l'Autre Sens» pour la gestion de phénomènes de consommation d'alcool chez les jeunes et les conduites à risques associées (travail de rue et formation de professionnels) ;
    - l'ASBL « La CAHO », située à Tournai, pour un projet inter-hospitalier de groupe de paroles pour les proches de personnes ayant des difficultés avec l'alcool;
    - l'ASBL « Le CAL », située à Libramont pour de la formation à la Réduction Des Risques en matière d'alcool mélangé ou non à d'autres produits chez les jeunes (opérations boules de neige dans les clubs de jeunes et formations de médecins référents).

    L'administration organise, à l'heure actuelle, les différents comités d'accompagnement, afin d'évaluer les activités mises en œuvre et leurs apports pour le secteur et surtout pour les usagers.

    Pour autant que l'évaluation réalisée par ces comités d'accompagnement soit favorable, ma volonté est celle de pérenniser les projets émanant de ce Plan Stratégique n° 3, pour autant que leurs missions leur permettent d'intégrer un cadre réglementaire.

    Pour rappel, j'ai obtenu du Gouvernement wallon que le budget émanant du PST 3 soit rendu structurel. Il s'agit du montant d' 1.250.000 euros qui est venu s'ajouter au 1.510.000 euros; soit un budget 2011 de 2.760.000 euros consacré au secteur.


    Le secteur des assuétudes nécessitait une stabilité et un renforcement. de façon à satisfaire les besoins de nos concitoyens.

    Par ailleurs, le décret du 30 avril 2009 relatif aux réseaux et aux services spécialisés en matière d' assuétudes définit, en son article 2, les assuétudes comme « la dépendance et l'accoutumance engendrées par l'usage abusif: a) de produits psychotropes licites ou illicites, b) d'alcool ou de tabac, c) de jeux ».

    Les missions des services d'aide et de soins spécialisés en assuétudes agréés (15) concernent donc l'ensemble de ces produits ou objets. En effet, la grande majorité de ces services traitent de différents types d'assuétudes, sans se spécialiser dans une substance spécifique; d'autant plus que la réalité des poly-consommations induit de considérer la thématique dans sa globalité.

    Une de nos priorités wallonnes est aussi celle de poursuivre l'agrément des réseaux et services dans les douze zones wallonnes, afin de compléter le dispositif et de participer à une évolution, en ce compris en termes d'alcoolisme.