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Le stade de l'UR Namur

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 815 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 11/07/2011
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    J'ai pris connaissance avec beaucoup d'intérêt du projet de Monsieur le Ministre d'investir 6 millions d'euros dans le stade de l'ADEPS de Jambes afin d'y installer la club de football de la ville de Namur (UR Namur).
     
    La problématique relative à l'implantation d'un stade de football sur la ville de Namur n'est pas neuve, mais il est à mes yeux temps que la capitale wallonne dispose d'un stade de football qui pourrait donner l'envie aux investisseurs de croire en un projet réel, mais surtout de motiver nos jeunes à évoluer dans notre province et plus particulièrement à l'UR Namur.
     
    L'implantation de l'ADEPS est-elle la plus judicieuse ? En effet, un stade avec une piste d'athlétisme ne risquerait-il pas de porter préjudice aux spectateurs ? Monsieur le Ministre a-t-il envisagé une articulation optimale quant à l'occupation du site entre l'UR Namur et la pratique d'autres activités sportives ?
     
    En matière de mobilité, sera-t-il aisé pour les supporters de se stationner aux alentours du stade ? Monsieur le Ministre a notamment évoqué le parking de l'Acinapolis de Jambes comme solution, mais il ne faut pas oublier que ce parking est privé. Un contact a-t-il d'ores été déjà pris en vue de trouver une solution avec le propriétaire dudit parking ? L'accès à ce dernier restera-t-il gratuit lors des matches joués à domicile ? Il me revient également que récemment, la ville s'est vue refuser l'accès au parking du SPW, place de la Wallonie, pour des raisons de sécurité.
     
    Où en sommes-nous dans l'élaboration du cahier des charges ? La direction Infrasports de la Région a-t-elle été sollicitée pour la rédaction de celui-ci ? Quel est le timing prévu pour la réalisation des travaux ?
  • Réponse du 29/08/2011
    • de ANTOINE André

    Je remercie l'honorable Membre pour sa question et pour l'intérêt et qu'il porte à l'avenir de l'UR Namur.

    Dès l'entame de cette législature j'ai clairement annoncé ma volonté de voir les infrastructures sportives bénéficier d'une attention toute particulière. Les infrastructures sont en effet déterminantes pour soutenir les activités déjà organisées et offrir les conditions optimales de pratique mais aussi pour susciter de nouvelles initiatives. Dans tous les cas, le besoin est réel.

    En tant que Ministre wallon en charge des infrastructures sportives, j'ai tenu à renforcer les moyens à disposition des projets de rénovation mais aussi de construction de nouvelles infrastructures.

    Parmi ces projets, j'ai clairement voulu développer une politique d'approche pour renforcer le développement de la natation par le biais de mon « plan piscine» mais aussi des pistes d'athlétisme dont la vocation est bien plus large que l'entraînement des athlètes puisque de nombreuses disciplines sportives en bénéficient dans leur préparation physique. C'est ainsi que les dossiers de rénovation ou de construction d'infrastructures d'athlétisme bénéficient d'intervention à hauteur de 85 %, ce qui représente un effort considérable.

    Soucieux de permettre le développement sportif de proximité, source d'intégration de nombreux jeunes, une aide portée à 85 % est également accordée dans les dossiers relatifs aux aires sportives de quartier.

    Les compétences sport dont j'ai la charge en Fédération Wallonie Bruxelles, reprennent également des infrastructures sportives à savoir les 18 centres ADEPS situés en Belgique et le centre ADEPS situé aux Arcs, en France.

    L'ensemble des Centres a besoin de bénéficier de rénovations en profondeur vu que la majorité des édifices datent des années 70 et 80 soit une durée de vie de trente à quarante ans, ce qui correspond pour ces bâtiments à une phase de vie complète. Des travaux en termes de sanitaires, de performances énergétiques, de fonctionnalité ou encore d'adéquation avec les standards de modernité actuels sont nécessaires. L'administration ne disposant que de 7 millions annuels pour l'ensemble de ce patrimoine se voyait dans l'obligation de parer au plus urgent sans pouvoir développer de nouveaux projets pourtant indispensables pour développer une politique sportive digne de ce nom.

    A l'entame du budget 2011, j'ai donc réservé une augmentation substantielle de moyens d'engagement qui sont passés à 42.222.000 d'euros. Ces moyens permettront d'apporter l'élan nécessaire à la mise à niveau des installations de l'ADEPS.

    L'heure n'est plus à cloisonner les moyens, l'optimalisation doit guider la réflexion et les décisions que nous prenons en la matière.

    Interpellée sur la situation du club de football de l'UR Namur dont le terrain est appelé à d'autres destinations, à savoir le développement du palais des expositions, la ville s'est tournée vers le Centre ADEPS de Jambes sur lequel l'UR Namur a par ailleurs déjà évolué.

    Le Centre ADEPS faisant alors l'objet d'une étude globale pour en envisager la rénovation mais aussi l'amélioration dans le cadre du contexte sportif actuel, la réflexion a intégré l'étude de la possibilité d'implanter l'UR Namur dans ses installations.

    C'est ainsi que la rénovation des gradins actuels sera complétée de la construction d'une nouvelle tribune leur faisant vis-à-vis et, à l'étage, d'un espace d'accueil VIP permettant de recevoir les personnalités et sponsors. En outre, dans le cadre des aménagements extérieurs, la clôture et les accès seront entièrement conçus en vue de faciliter l'accueil d'un public nombreux.

    Je le disais à l'honorable Membre, l'utilisation des moyens se doit d'être optimale et j'inviterai donc chacun à y participer notamment par la mutualisation de l'accès aux infrastructures sportives.

    Faire jouer l'UR Namur au stade de Jambes n'empêchera pas la pratique de l'athlétisme sur l'anneau qui entoure le terrain ou sur les aires de saut et de lancer. Cette cohabitation est loin d'être unique et a déjà existé précédemment.

    L'honorable Membre s' inquiéte, à juste titre, des aspects de mobilité liés à la présence des supporters pour les matchs. Il n'est pas sans savoir que la ville de Namur a présenté ses projets mobilités et la rénovation du stade prendra en compte dans sa réflexion les mesures liées à l'accès des spectateurs et des moyens de secours, les nouvelles données relatives à la circulation dans les alentours du stade.

    Si la Fédération Wallonie-Bruxelles intègre dans son plan de rénovation les contraintes liées à l'accueil d'un club tel que celui de l'UR Namur et fait preuve d'ouverture apportant ainsi une réponse sportive au club et à la ville, il reviendra à celle-ci de régler, avec le club et les partenaires privés les questions liées aux accès parking.
    La rénovation du stade de Jambes fait partie des dossiers pour lesquels j'ai sollicité la priorité auprès des services de l'administration générale de l'infrastructure.

    En effet, ces travaux ne dépendent pas des services Infrasports de la Région wallonne puisque la propriété des Centres ADEPS et donc leur entretien/amélioration relève de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

    Néanmoins, j'ai souhaité que ces services travaillent autant que possible en collaboration afin de mettre l'expertise de chacun au service de nos citoyens.

    Enfin, pour répondre à la dernière question de l'honorable Membre, le déménagement de l'UR Namur est prévu d'ici cinq ans.

    J'ose espérer que les qualités sportives des joueurs et la ferveur de leurs supporters apporteront dans ce stade l'ambiance que seuls les grands moments sportifs sont à même de procurer et qui à eux seuls sont capables de motiver les jeunes à pratiquer à leur tour un sport, justifiant ainsi les investissements consentis par les pouvoirs publics.