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Les aidants proches

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 326 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 11/07/2011
    • de SONNET Malika
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Ce 23 juin 2011 a eu lieu la première Journée nationale de l'aidant proche. Cet événement est organisé par l'ASBL Aidants Proches et le Kenniscentrum Mantelzorg et avec le soutien de Madame la Ministre.
     
    J'avais déjà interrogé Madame la Ministre à ce sujet, je suis donc ravie de cette initiative qui va un pas plus loin dans la reconnaissance du travail de ces personnes.
     
    J'aimerais que Madame la Ministre me fasse part du bilan qu'elle peut tirer de cette première journée. Tout d'abord en termes d'organisation : combien de personnes ont pu prendre part à cette journée ? Quelle proportion d'aidants proches, de professionnels ?

    Ensuite par rapport au contenu de cette journée : qu'est-il ressorti des débats, notamment en termes de reconnaissance légale et de conservation des droits ? Où en est-on à ce sujet ? Des textes seront-ils bientôt prêts ?
     
    La même formule sera-t-elle reconduite l'an prochain ? L'ASBL Aidants Proches a-t-elle l'intention d'étendre à l'avenir cette journée, afin de la rendre accessible au plus grand nombre?
  • Réponse du 30/08/2011
    • de TILLIEUX Eliane

    Effectivement, le 23 juin 2011 a été organisée, à Bruxelles, la première journée nationale des aidants proches en Belgique, à l'initiative des asbl «aidants proches» et «Kenniscentrum Mantelzorg», journée qui fut un réel succès.

    Cette première édition a été organisée avec des moyens limités, c'est pourquoi le nombre maximum de participants a également été restreint alors que la thématique justifierait un événement de plus grande ampleur, et donc la reconduite annuelle de cette journée.

    Le site «aidants-proches.be » reprend les différentes interventions de cette journée ainsi que les positions politiques des partis et les articles de presse qui y ont été consacrés.

    L'honorable Membre ne l'ignore pas, la reconnaissance légale des aidants proches et de leurs droits relève de la compétence de l'autorité fédérale dont nous connaissons tous la situation politique actuelle. Cependant, au niveau régional, de nombreuses dimensions de notre politique en matière de santé et d'action sociale ont un impact favorable et significatif sur les aidants proches.

    Je pense en particulier à :
    - l'augmentation du contingent des services d'aide aux familles en 2011;
    - la prise en charge des heures inconfortables des gardes à domicile dans le cadre du dernier accord non marchand 2010-2011;
    - les mesures issues des réformes des secteurs de la coordination des soins et de l'aide à domicile, de la santé mentale et des soins palliatifs, mesures qui renforcent l'importance du travail de réseau dans un cadre ambulatoire structuré, organisé, qui se veut efficace et efficient, et ce plus particulièrement dans le milieu de vie de la personne;
    - la création de la Plate-forme « Bien Vivre chez soi» qui organise l'aménagement adéquat des logements par le recours à des services de conseils et prévoit des aides directes pour la réalisation des adaptations conseillées, ce qui contribue à soulager les aidants proches;
    - le Plan Alzheimer qui a été lancé par la décision du Gouvernement du 16 décembre 2010; un appel à projets orienté vers la prise en charge non médicamenteuse a été concrétisé par l'octroi de financements à différents acteurs en juin 2011 et un colloque va être organisé à Namur en septembre prochain, rassemblant tous les acteurs concernés, y compris les aidants proches;
    - le soutien financier accordé depuis 2 ans à l'asbl « Aidants proches» complété récemment par l'octroi de points APE à l'initiative de mon collègue en charge de l'emploi.

    J'ai également l'ambition, qui se traduira sous peu par un projet de décret, de soutenir financièrement l'investissement en infrastructure des maisons de répit destinées à l'entourage et aux enfants et adolescents qui souffrent d'une maladie grave et qui ont besoin de soins médicaux lourds affectant leur propre vie ou celle de leurs aidants proches. Les unités de répit ont pour premier objectif de permettre aux parents et aux proches de faire une pause durant la période de traitement à domicile de leur enfant, en accueillant ce dernier pour un séjour médicalisé de courte durée. Le financement du fonctionnement de ces établissements proviendra de l'autorité fédérale.

    D'autres mesures sont toujours à l'étude, telles qu'un décret sur la télévigilance ou encore la décision du gouvernement de consacrer des moyens à une analyse transversale des enjeux et de la gestion du vieillissement, dans le cadre de la prospective.