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Les prévisions de la Confédération de la construction wallonne (CCW)

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 710 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 15/07/2011
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    La Wallonie comptera près de 3,8 millions d'habitants en 2020 et même 4,3 millions d'habitants en 2060, contre 3,5 millions actuellement. Pour la CCW 200.000 logements devront être créés dans les 10 prochaines années, soit 20.000 par an en moyenne, alors que le chiffre actuel est de 11.000 nouveaux logements chaque année. Pour éviter une réelle crise du logement socialement douloureuse, il faut donc très rapidement doubler le rythme actuel de construction de logements neufs.

    S'il semble indispensable d'assouplir les mécanismes de réglementations urbanistiques, il est tout aussi capital que les pouvoirs publics accélèrent la production de logements publics et renforcent les procédures de soutien aux investissements immobiliers des ménages particuliers.

    Monsieur le Ministre a-t-il pris connaissance de la communication de la CCW et en partage-t-il le constat ?

    Quelle réponse apporte-t-il au constat et quelles solutions développe-t-il afin de répondre à court et moyen terme au défi soulevé et à l'ambition décrite ?

    Quelles sont la participation et l'implication du privé sur lesquelles Monsieur le Ministre estime pouvoir et devoir compter ?

    Comment entend-il mobiliser, coordonner et valoriser l'ensemble des acteurs du dossier pour finaliser l'objectif et affiner la stratégie ?
  • Réponse du 04/08/2011
    • de NOLLET Jean-Marc

    Les chiffres avancés par la Confédération de la construction wallonne ont effectivement retenu toute mon attention. Plus personne n'ignore aujourd'hui que les défis à relever dans les années à venir en matière d'habitat seront conséquents. l'évolution démographique (tant en termes de nombre d'habitants qu'en termes de vieillissement de la population) influencera la demande qui devrait peser particulièrement sur les petits logements, notamment compte tenu de la tendance à la réduction de la taille des ménages. D'un autre côté, on sait aussi que les grands logements, principalement à destination des familles, doivent rester une priorité.

    Ces perspectives me poussent à agir sur les fronts du logement public et du logement privé.

    La poursuite des plans d'ancrage communal en matière de logement, dont la prochaine édition est imminente, œuvre à amplifier le nombre de logements disponibles sur le territoire de chacune des communes conscientisées par la problématique. La prise en gestion des logements, que ce soit par les AIS ou encore les sociétés de logement, est également un moyen d'augmenter l'offre, parfois en permettant la mise en location de logements inoccupés depuis longtemps. L'offre de logements privés est aussi soutenue et accentuée par la politique des primes, notamment à la construction et à la création de logements.

    D'autres voies permettant une augmentation de la création de logements sont aussi en cours de développement. C'est le cas des Community Land Trust, qui offrent non seulement la possibilité d'accéder à des logements de manière moins onéreuse (puisque l'assiette sur laquelle se construit l'habitation est dissociée du bien lui-même) mais surtout de gérer le foncier de manière plus durable. Les habitats groupés et intergénérationnels sont également une manière d'accroître le nombre de logements disponibles, en regroupant des ménages qui jusqu'ici avaient plutôt comme impératif d'avoir chacun cc leur chez eux ». Ces évolutions sont aussi le fruit des tendances à l'augmentation et au vieillissement de la population, mais démontrent également que des solutions peuvent naître de la volonté de solidarité des citoyens fasse aux difficultés sociales et économiques actuelles.