La modernisation des voies fluviales

• Session : 2010-2011
• Année : 2011
• N° : 667 (2010-2011) 1

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• Question écrite du 15/07/2011

  • de KILIC Serdar
  • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
  
  En matière de transport par péniche, chacune d’entre elles, dans un gabarit de 1.200 tonnes, peut transporter l’équivalant de 40 à 45 camions, tout en consommant 200 fois moins de carburant.
  
  Dernièrement, Monsieur le Ministre a présenté un projet de modernisation des voies fluviales de Wallonie, pour arriver à 330 km de circulation au gabarit de 2.000 tonnes, d’ici à 2020. Actuellement, la Région n’en présente que 185 km. Le coût de cet investissement s’élève à 750 millions d’euros. L’estimation que Monsieur le Ministre en fait dans son analyse serait une diminution de 500.000 camions de 30 tonnes par an sur notre réseau autoroutier.
  
  On ne peut que se féliciter d’une telle initiative. Néanmoins, le passage au gabarit de plus de 2.000 tonnes, jusque 9.000 tonnes, ne se fera pas sans travaux importants. Comment Monsieur le Ministre compte-t-il gérer les contextes relatifs au développement et à la préservation de la nature ? Pour permettre à ces méga péniches de circuler chez nous, il faudra bien élargir et approfondir nos rivières. Comment cela va-t-il se passer  ?
  
  Enfin, je n’ai pas pu lire une ligne sur les aménagements que Monsieur le Ministre prévoit pour le port autonome de Charleroi, compte tenu, notamment, du fort développement du secteur de Farciennes et de Roselies. Monsieur le Ministre pourrait-il nous en dire plus ?

• Réponse du 02/08/2011

  • de LUTGEN Benoît
  
  Le transport fluvial consomme 4 à 6 fois moins d’énergie,et rejette 2 à 4 fois moins de CO2 à la tonne transportée. Il s’agit donc d’un mode de transport à la fois économique et plus respectueux de l’environnement.
  
  La préservation de la nature est un aspect qui est pris en compte dès le début du développement de projets de modernisation du réseau fluvial. Non seulement l’ensemble des projets doivent satisfaire à la réglementation environnementale en vigueur mais ils doivent également obtenir un permis dans lequel cet aspect est dûment analysé. De plus, le Plan 100 % Nature que j’ai initié va également permettre de renforcer la protection et le développement de la biodiversité sur les berges et les abords des voies fluviales.
  
  En ce qui concerne le port de Charleroi (PAC), d’importants investissements ont été consentis par la Wallonie ces dernières années.
  
  Une enveloppe de 8 millions d’euros a été réservée en faveur du PAC dans le cadre du Plan Marshall, dont plus de 7 millions concernent les zones portuaires de Farciennes. La construction d’un hall industriel de 6.000 m² pour une valeur de plus de 2 millions d’euros va d’ailleurs débuter prochainement sur la zone portuaire du Dria (Farciennes).
  
  Des cofinancements européens ont par ailleurs été obtenus pour le renforcement de la plate-forme multimodale de Châtelet.
  
  Enfin, les crédits « classiques » provenant de la Direction générale mobilité et voies hydrauliques continuent à permettre au PAC de se développer. Près de 2 millions d’euros ont ainsi été alloués au PAC en 2010.