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L'avenir de la société Magotteaux à Vaux-Sous-Chèvremont

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 362 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 18/07/2011
    • de ONKELINX Alain
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    La société Magotteaux, active dans le secteur des boulets de broyage et du matériel de concassage pour des cimenteries, des carrières et des sidérurgistes, emploie 450 personnes dans la région liégeoise, et est détenue depuis 2006 par le suédois Industrie Kapital (55%), la famille Magotteaux (35%) et la Région wallonne (10%).

    Aujourd'hui, Industrie Kapital a chargé la banque d'affaires Morgan Stanley d' " étudier les options stratégiques pour l'avenir de Magotteaux ", donc de trouver un nouvel acquéreur pour ses parts. Plusieurs sociétés internationales seraient intéressées, dont des sociétés australiennes.

    Depuis 2006, même si l'actionnaire majoritaire est suédois, Magotteaux bénéficie d'une indépendance opérationnelle qui renforce son ancrage dans la région liégeoise.

    Où en est ce dossier ? Monsieur le Ministre dispose-t-il de plus d'informations ?

    Quelles sont les conditions actuelles de l'actionnariat ? Quelles perspectives sont évoquées ?

    La Région, actionnaire minoritaire, a-t-elle été consultée ? Quel est l'état de la réflexion ?

    La logique du stand alone pour Magotteaux est-elle envisagée ?

    Comment garantir la pérennité de l'entreprise, son autonomie de gestion, le maintien de l'emploi et l'ancrage régional de ce fleuron industriel historique ?
  • Réponse du 30/09/2011
    • de MARCOURT Jean-Claude

    La société Magotteaux était effectivement détenue, depuis début 2007, à hauteur de 55% par. le fonds d'investissement Industri Kapital (IK), de 34% par le management de la société, et de 10,9% par la SRIW. Cela fait donc près de 5 ans que l'actionnaire majoritaire suédois de la société influence les décisions stratégiques de la société.

    Le fonds d'investissement IK est par nature un fonds qui prend une participation dans une entreprise pour une durée de 5 à 7 ans et pour en accroître la valeur.

    La voie de sortie privilégiée de ce fonds d'investissement était la mise en bourse. Toutefois, les circonstances économiques générales n'étant pas propices à la mise en bourse, IK a envisagé une vente.

    Au cours du premier semestre 2011, l'actionnaire majoritaire IK a mandaté la banque Morgan Stanley pour trouver un acquéreur potentiel. La SRIW, en tant qu'actionnaire minoritaire, a bien entendu été informée de cette procédure. Sa capacité d'influence était cependant limitée mais elle a estimé que la sortie d'IK n'était pas une mauvaise chose, dès le moment où à défaut de sortie, ce fonds d'investissement avait manifesté son intention d'endetter la société Magotteaux, en vue de pouvoir distribuer de nouveaux dividendes.

    Suite à une première remise d'offres non liantes, 5 sociétés ont été sélectionnées par Morgan Stanley et IK pour poursuivre la procédure et remettre une offre liante.

    Le holding chilien « Sigdo Koppers» a remis l'offre qui a été jugée la plus intéressante par les actionnaires, tant sur le plan industriel que sur le plan financier. Sur le plan industriel, les actionnaires ont en effet estimé que ce holding a une complémentarité géographique mais aussi d'activités avec Magotteaux et donc pas de double emploi.

    Malgré le souhait de la SRIW de rester au capital de la société, le holding chilien a manifesté sa volonté de racheter la totalité des actions de la société, ce qu'il avait la possibilité de faire en vertu des conventions préexistantes entre les anciens actionnaires.

    Le groupe Sigdo a toutefois indiqué son intention de doter Magotteaux d'une autonomie de gestion et de maintenir en Wallonie le « headquarter », le centre de recherche et les implantations industrielles actuelles. Il a aussi accepté que la SRIW l'assiste pour la désignation d'un administrateur Indépendant, qui sera issu des milieux socio-économiques wallons.

    A la question relative au stand alone, cela semblait difficilement envisageable au vu de l'ampleur des montants financiers.