/

Le coût du budget wallon en matière de certificats verts dans le cadre du développement on-shore

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 852 (2010-2011) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 19/07/2011
    • de EERDEKENS Claude
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Des énergies alternatives et notamment l'éolien on-shore ont un coût supérieur par kwatt produit par rapport aux autres formes non alternatives de production d'énergie électrique.

    Ce n'est que par la technique des certificats verts que ce secteur, qualifié d'alternatif, peut se développer.

    Quel a été le coût pour le budget wallon des certificats verts liés au développement de l'éolien on-shore wallon pour les années 2008, 2009 et 2010 ?

    Quel est le budget prévu en 2011 et ce budget sera-t-il suffisant compte tenu de la multiplication, qualifiée parfois d'anarchique, de nouvelles éoliennes ?

    L'implantation à la vitesse v.v' des nouvelles éoliennes peut donner le tournis puisque le Gapper luxembourgeois parle de 66 projets éoliens.

    Récemment, un conseiller provincial du Brabant wallon déclarait dans la presse: « Le Brabant wallon peut raisonnablement arriver très vite à disposer sur son sol de 75 éoliennes. De quoi produire les 300 GWh en éolien, représentant le tiers des 40% des sources d'énergie renouvelable dans la consommation électrique totale de 2.200 GWh évaluée en 2020 dans la jeune province.».

    Selon certains spécialistes, les 8.000 GWh de renouvelables pour 2020 coûteront au moins 720 millions d'euros en certificats verts à charge des citoyens et/ou de la dotation régionale.

    Il est aussi fait état par certains intervenants d'un montant additionnel en subsides divers, à raison de 20% de l'investissement, qui devrait représenter 795 millions d'euros (3506 GWh éoliens (2000 MW à taux de charge 20%) plus 4494 GWh autres (650 MW à taux de charge 75%) et un investissement de 1,5 M euros/MW).

    Il faudrait aussi, dit-on, adapter les infrastructures de transport et de distribution (estimées à 30% de l'investissement) : 1.193 millions d'euros.

    Certains ont affirmé que le développement actuel de l'éolien, avec l'ensemble des projets en cours et dans les cartons, pourrait représenter un 2,7 milliards d'euros à charge du contribuable wallon en 2020.

    Ces chiffres sont-ils alarmistes ou fantaisistes : ils émanent d'une association s'appelant «Vent de Raison» qui n'a jamais caché son inquiétude devant le développement anarchique de l'éolien on-shore, cette structure s'appuyant notamment sur des rapports de Greenpeace pour suggérer de développer, au contraire, l'éolien off-shore.

    D'autre part et compte tenu de toutes les autorisations accordées en 2010 et 2011 pour des investissements éoliens qui ne sont pas encore en service à ce jour, dispose-t-on d'une prévision budgétaire sur les coûts annuels prévisibles en 2012, 2013 et 2014 ?

    Dans l'affirmative, peut-on disposer de ces chiffres?

    « Le Soir » du 23 juin 2011 en page 6 confirme qu'en 2020, la Région devrait produire 8.000 GWh d'électricité verte.

    Si c'est bien le cas et sur base du coût actuel d'un certificat vert, quel sera l'incidence budgétaire de la production d'électricité par éolienne on-shore à raison annuellement de 8.000 Gwh, et ce, de 2012 à 2020 ?
  • Réponse du 12/10/2011 | Annexe [PDF]
    • de ANTOINE André

    Pour mieux établir l'impact que pourrait avoir la sortie du nucléaire sur l'emploi en Wallonie, il convient, au préalable, d'identifier ce que représente concrètement la part occupée par ce secteur au niveau du marché du travail.

    L'analyse que je reprends ci-dessous concerne plus particulièrement les branches d'activités suivantes: la production d'électricité, le transport d'électricité, la distribution d'électricité et le commerce d'électricité. Cette analyse portera, d'une part, sur l'emploi salarié et, d'autre part, sur les établissements.

    Tout d'abord, l'emploi salarié

    Ces 4 branches d'activités totalisaient, fin 2009, 18 924 postes de travail salariés en Belgique. Trois postes sur dix se situent en Wallonie, la moitié en Flandre et deux à Bruxelles. Voir tableau n°1 en annexe.

    La seule production d'électricité concerne un peu plus de 1 800 emplois en Wallonie dont 969 se trouve dans l'arrondissement de Huy. Voir tableau n°2 en annexe.

    Ensuite, les établissements.
    Ces 4 branches d'activités totalisaient, fin 2009, 85 établissements en Wallonie dont 4 sur l'arrondissement de Huy.

    L'établissement de Huy, en ce qui concerne la production d'électricité (la centrale nucléaire de Tihange), regroupe entre 500 et 1 000 postes de travail salariés ; à lui seul ; c'est le plus grand établissement de production d'électricité de Wallonie. Voir tableau n°3 en annexe.

    Enfin, l'impact sur l'emploi de la sortie du nucléaire.
    Si la sortie du nucléaire et la fermeture des centrales devaient se traduire par des licenciements collectifs, il y aurait lieu de voir comment intervenir avec les dispositifs existants. Mais comme la Poste ou Belgacom, Electrabel relève du secteur des entreprises publiques (malgré la libéralisation du secteur de l'énergie), elle n'est donc pas soumise à l'application de la Loi Renault. Le décret relatif au plan d'accompagnement des reconversions ne pourrait pas davantage être d'application.

    Ceci étant, si Electrabel décide de supprimer des emplois en Wallonie, le Forem pourra assurer la prise en charge des personnes concernées dans le cadre d'un parcours d'accompagnement vers un nouvel emploi. A cet égard, je vous rappelle que, suite à notre souhait de voir se développer un dispositif unique d'accompagnement individualisé en Wallonie, le Forem a mis en place de nouvelles modalités de prise en charge dont l'objectif est de construire, avec chaque demandeur d'emploi, un plan d'action qui correspond à ses besoins en termes d'insertion dans le marché du travail. Ce modèle d'accompagnement unique repose sur la désignation d'un conseiller référent qui restera l'interlocuteur privilégié du demandeur d'emploi tout au long de son parcours.