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La pratique du culte catholique en Wallonie de 1967 à 2050

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 573 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 28/07/2011
    • de BINON Yves
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville

    J'ai interrogeais récemment Monsieur le Ministre sur l’étude relative à l’évolution de la pratique du culte catholique à laquelle il faisait référence dans un article. Il m’avait alors transmis cette étude réalisée par l’ADRASS en avril 2011. Celle-ci compte 20 pages essentiellement constituées de tableaux de projections démographiques.
     
    Elle serait par ailleurs une compilation de données issues du CRISP et de la KUL. Ces données se limiteraient à 1998 pour l’étude du CRISP.
     
    Enfin, je constate également que de nombreuses communes ne disposent pas, selon l’étude, des chiffres relatifs aux baptêmes, mariages et enterrements. Ces communes sont essentiellement situées dans les provinces de Namur et de Luxembourg.
     
    Par ailleurs, l’étude conclut que « le déclin de la population des catholiques va se poursuivre… » tandis que, dans le paragraphe suivant, elle précise : « soulignons toutefois que, si le déclin a été spectaculaire entre 1967 et 2008, il n’est pas écrit dans les astres qu’il va se poursuivre … ».
     
    J’aimerais dès lors connaître l'analyse de Monsieur le Ministre de ces résultats. Quelles sont les informations utiles qu'il tire de ce travail ?
     
    Comment se fait-il que les données disponibles ne soient pas plus récentes ? Pourquoi les données sont-elles incomplètes en ce qui concerne les communes puisque toutes les communes disposent des informations liées aux nombres de mariages, enterrements et baptêmes?
     
    Enfin, je souhaiterais connaître les raisons qui ont orienté le choix de Monsieur le Ministre vers l’ADRASS, une association qui s’est souvent penchée sur des problématiques liées aux pays tels que la Corée, la Russie, le Congo, Gaza, etc.
     
    J’aimerais également connaître le montant total de la subvention attribuée pour la réalisation de cette étude.
  • Réponse du 13/09/2011
    • de FURLAN Paul

    L'honorable membre m'interroge sur le choix de l'ASBL ADRASS pour la réalisation d'une étude portant sur la pratique du culte catholique et son évolution au cours des quarante prochaines années. Ainsi que je l'ai précisé récemment, en réponse à une question similaire, l'ASBL s'est adressée à mon cabinet afin de solliciter une subvention. La réputation de l'ASBL n'étant plus à faire, l'octroi d'une subvention de 12.100 euros lui a été accordée. La dépense du montant a, en outre, été prouvée au moyen des justificatifs requis. L'étude a donc été réalisée par ADRASS pour le compte d'ADRASS.

    Quant au caractère ancien ou incomplet des données, ils ne peuvent mettre en doute les projections qui ont été réalisées :
    - concernant le caractère ancien des données du CRISP, à la lecture du rapport, l'honorable membre aura constaté que la KUL produit des chiffres pour les années 2006, 2007 et 2008 ;
    - le manque de données pour certaines communes notamment des Provinces de Namur et Luxembourg n'ont pas non plus de conséquences directes sur les résultats de l'étude, compte tenu du fait que les grandes villes ont été représentées. Je pense notamment à Namur, Dinant, Gembloux, Beauraing, Arlon, Marche-en-Famenne, Virton, mais également Jemeppe-sur-Sambre, Fosses-la-Ville, Saint-Hubert, Bertrix ...

    Enfin, j'estime que tous les résultats de l'analyse sont utiles au groupe de travail qui continue ses travaux. Monsieur Lambert a proposé de présenter ce rapport au groupe de travail et cela a été fait dans le courant du mois de juillet. Lors de la prochaine réunion, un débat y trouvera place. Comme je l'avais exprimé lors de la dernière séance de commission, ces travaux confirment un sentiment général de désintérêt envers la pratique du culte catholique mais ne remettent pour autant pas en cause le sentiment général d'attachement aux églises.

    La mise en place d'une réforme de ce type nécessite de disposer de projections quant à l'évolution de la pratique religieuse mais celle-ci est un des nombreux facteurs à prendre en compte. Quant aux conséquences tirées de l'étude, le groupe est encore en pleine réflexion et il est à ce stade trop tôt pour qu'elles soient communiquées.