/

Les statistiques du SPF Economie relatives aux nuitées touristiques

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 584 (2010-2011) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 29/07/2011
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville

    Les dernières statistiques publiées par le SPF Economie concernant les nuitées passées par les touristes, en Wallonie, révèlent des constats contrastés et peu favorables comparativement aux autres Régions. C'est ainsi que si les nuitées ont baissé de 0,3%, en Wallonie, en 2010, pour atteindre le chiffre de fréquentation le plus bas depuis 1998, tandis qu'elles augmentaient, au cours de la même période, de 4% en Région flamande et de 6,9% en Région bruxelloise.

    Comment le Ministre justifie-t-il et explique-t-il cette chute et cette désaffectation par rapport aux Régions voisines ? Est-ce le constat de l'échec de la politique menée ? Des modifications s'imposent-elles ? Lesquelles ? Comment comprendre que la fréquentation est en baisse continue depuis 2005 ? Monsieur le Ministre ne considère-t-il pas qu'il y a urgence de redresser la barre ? Les moyens financiers et humains investis sont-ils suffisants ? Quels sont-ils ?

    Sur le plan intra-wallon, force est de constater que, si la baisse est généralisée dans toutes les provinces, le Hainaut constitue l'exception avec une augmentation de 6,7% par rapport à 2009 et de 238% par rapport à 1998. Les autres provinces wallonnes sont toutes en dessous de leur chiffre de 1998. Comment expliquer cette disparité ? Quelle est la clef du succès de la province de Hainaut ? Quelles sont les causes de l'échec des autres provinces wallonnes ? Quelles sont les conclusions et les recommandations émises par l'administration de Monsieur le Ministre ?

    Face aux chiffres, Monsieur le Ministre ne pense-t-il pas qu'il doit modifier certains paramètres de sa politique ? Lesquels et comment ?
  • Réponse du 22/09/2011
    • de FURLAN Paul

    Je remercie l'honorable membre pour son intérêt concernant la fréquentation des hébergements touristiques en Wallonie.

    L'Observatoire du Tourisme wallon, qui reçoit les données de la part du SPF Economie, a analysé les chiffres dès leur réception en juillet dernier. Comme l'honorable membre l'a souligné, le nombre de nuitées wallonnes en 2010 a diminué de 0,3%. Plutôt que de baisse, s'agissant de moins d'un pourcent, je qualifierais plutôt ce résultat de tassement.

    Par ailleurs, je tiens à l'informer d'un élément significatif résultant de l'analyse réalisée par l'Observatoire du Tourisme wallon, à savoir que les arrivées dans les hébergements touristiques sont, elles, en augmentation de 3,4% par rapport à 2009. Et que cette hausse du nombre de touristes arrivant dans les hébergements est observée de manière constante depuis 2000.

    Nous pouvons en conclure que le nombre de touristes fréquentant la Wallonie est en croissance, ce qui tend à prouver une amélioration de l'attractivité de la Wallonie pour les visiteurs tant belges qu'étrangers, même si leurs séjours sont plus courts.

    Tous les types d'hébergement n'ont pas enregistré une diminution de leurs nuitées. L'hôtellerie wallonne en 2010 a connu une hausse de 6,4% de ses nuitées. Il semble d'ailleurs que le tourisme d'affaires ait une incidence sur ce résultat puisqu'il a augmenté de 17% entre 2009 et 2010. La qualité des hôtels wallons séduit visiblement toute cette clientèle d'affaires.

    Sur le plan intra-wallon, je tiens à souligner qu'il n'y a pas que le Hainaut qui ait vu sa fréquentation augmenter. Le Brabant wallon a également connu une hausse de ses nuitées, notamment grâce au tourisme d'affaires dans l'hôtellerie.

    Le Hainaut - grâce notamment au développement de l'hébergement sur l'Eau d'Heure et le succès de l'aéroport de Charleroi et de l'aéropôle qui le jouxte - a vu de nouveaux hôtels s'implanter et a ainsi connu une forte croissance de la fréquentation depuis plusieurs années.

    On peut sans doute attribuer les moins bons résultats des autres provinces au fait qu'elles soient plus « traditionnelles », et par conséquent plus tributaires de la météo - les touristes annulent plus facilement en cas de mauvais temps - et, dans une moindre mesure, à la conjoncture économique.

    Les éléments précités me semblent démontrer qu'il n'y a toutefois pas lieu de s'alarmer mais de réfléchir à la meilleure politique à suivre.

    Comme l'honorable membre le sait, j'ai mis en place un document de bord de la politique touristique pour les années à venir.

    Destination 2015 se veut un véritable outil de programmation et de gestion de la politique touristique de la Wallonie. L'un de ses objectifs est d'encourager le tourisme de proximité afin d'augmenter la fréquentation des hébergements et des attractions touristiques.

    Outre le Tourisme de proximité, lequel constitue une part de marché très importante en Wallonie, Destination 2015 prévoit également différentes actions visant à développer le tourisme d'affaires, le tourisme à la campagne ou encore la réappropriation de la Wallonie par les Wallons. Ces « chantiers» sont d'ailleurs en cours de réalisation.

    Outre la revalorisation du tourisme de proximité, il me semble opportun, de mieux faire connaître la Wallonie en Flandre et à l'étranger.

    A ce titre, j'ai mis en place un groupe de travail dont l'objectif est de mettre sur pied une campagne de promotion touristique efficace et durable dotée d'un slogan accrocheur à l'instar de ce que l'Irlande - par exemple - a réalisé voici une dizaine d'années pour attirer les touristes.