/

La localisation de l'e-campus

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 204 (2010-2011) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 30/08/2011
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à DEMOTTE Rudy, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Outre le fait que les écologistes tournaisiens se sont déclarés opposés à l'implantation de l'e-campus sur le site frontalier, mais wallon, de Lamain-Camphin, le maire français de Camphin-en-Pévèle semble, à présent, au travers de la presse, déclarer qu'il conditionnera son accord pour la construction de désertes annexes sur le territoire français moyennant l'abandon du dossier éolien d'Esplechin !


    Qu'en est-il ? Monsieur le Ministre-Président qui a rencontré le Maire français dispose-t-il des garanties nécessaires à la pérennité du projet ? Fut-il question d'un accord conditionné et/ou de l'abandon du dossier éolien cité ? Le site de Lamain-Camphin dispose-t-il des autorisations utiles ? Lesquelles?


    Nonobstant l'opposition de la section Ecolo de Tournai, Monsieur le Ministre-Président confirme-t-il disposer de l'accord et du consensus de l'ensemble du Gouvernement wallon sur le site de Lamain-Camphin ? Quand la décision fut-elle prise ?
  • Réponse du 15/09/2011
    • de DEMOTTE Rudy

    J'ai effectivement rencontré le Maire de Camphin au mois d'avril dernier pour discuter des liens qui pourraient être tissés entre Lamain, lieu sur lequel il est envisagé d'installer l'Eurometropolitan e-Campus et Camphin.

    Cette discussion, en présence du Président de la Communauté de communes de la Pévèle, fut constructive puisqu'elle portait sur l'aménagement d'une zone frontière laissée en friche pouvant devenir le symbole de l'amitié qui unit la Wallonie picarde au Nord de la France mais également source de richesse pour nos entreprises ainsi que pour nos jeunes qui pourraient trouver dans cette initiative l'espoir de décrocher un emploi de qualité à proximité de leur domicile.

    De plus, il a bien évidemment été question de la mobilité. Il s'agissait principalement de la nécessaire desserte qui devait être organisé dans ce cas et par conséquent des aménagements adaptés afin que les transports en commun puissent accéder au Campus et au parc d'activités technologiques qui verrait le jour à ses cotés. Il n'a nullement été question de conditions sine qua non pour ces aménagements que nous pourrions réaliser en commun parce que l'objectif est partagé. Il vise justement à dépasser toutes formes de divergences liées à des dossiers connexes.

    Toutes les garanties ne peuvent être apportées à ce stade et cela, même si tous les responsables politiques français que j'ai rencontrés pour discuter du Campus m'assurent de leur soutien. Les procédures peuvent être lourdes et quelques fois semées d'embuches là-bas comme ailleurs. Cependant, j'ai bon espoir pour qu'un tel projet novateur répondant à un réel besoin, tant pour nos entreprises pour leur développement que pour nos jeunes pour leur épanouissement, aboutira assez rapidement.

    Pour ce qui est des procédures sur notre versant, l'honorable membre n'est pas sans savoir que le Gouvernement wallon a pris la décision de réserver 55 hectares de terrain adjacent à la frontière avec la France. Ces 55 hectares sont ceux dont nous parlons aujourd'hui pour accueillir, notamment, le futur Campus. IDETA est chargée d'entreprendre les démarches techniques et administratives concernant la requalification des terrains et de l'aménagement des espaces. Celles-ci ne seront pas orientées dans le seul objectif de l'installation d'un Campus dédié aux métiers de l'internet. Cette précision est importante puisqu'elle permet de se rendre compte que la décision du Gouvernement wallon prise le 17 juillet 2008, confirmée le 29 octobre 2010, est bien antérieure à la volonté d'y installer les infrastructures de l'Eurometropolitan e-campus.

    Il est donc absolument clair pour le gouvernement que cet espace aura une destination économique même si le Campus ne s'y installe pas.