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La disparition de fermes

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 721 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 30/08/2011
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Selon des statistiques communiqués par la ministre fédérale de l'agriculture, Mme Sabine Laruelle, la disparition de fermes en Wallonie connaîtrait une croissance inquiétante. En effet, si 402 fermes disparaissaient en 2009, c'est 585 fermes qui disparaissaient en 2010.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il les chiffres ? Comment les explique-t-il ? Comment cette répartition se décline-t-elle sur le plan de la géographie provinciale ? Quelles sont les statistiques sur les dix dernières années ? Faut-il y voir un échec de la politique menée au bénéfice des agriculteurs et du maintien de l'agriculture familiale ?

    Quelles sont les mesures prises par Monsieur le Ministre pour enrayer le mouvement ? Comment évaluer leur efficacité ? Quels sont les objectifs qu'il s'est fixé ?

    Monsieur le Ministre dispose-t-il également de chiffres relatifs à l'emploi au sein du secteur agricole ? Une décroissance y est-elle également constatée ? Quelles en sont les raisons ?
  • Réponse du 22/09/2011
    • de LUTGEN Benoît

    Selon les résultats du recensement agricole de mai 2010, il y avait, en Wallonie, 14.502 exploitations agricoles. A la même époque en 2009, la Direction générale Statistique et Information économique en recensait 14 966. La diminution est donc de 464 exploitations entre 2009 et 2010, soit -3,1 %. C’est la diminution la plus faible observée au cours de la décennie.

    Géographiquement, et sur la période 2001-2010, ce sont le Brabant wallon et le Hainaut qui présentent les taux moyens de décroissance les plus faibles : -3,08 % et –3,09 % respectivement. Liège et le Luxembourg présentent les taux les plus élevés : -3,83 % et -3,91 % respectivement. Namur se situe à -3,28 %. La moyenne pour la Wallonie est de -3,47 %. Elle est de -3,57 en Flandre.

    En tant que Ministre de l’Agriculture, j’ai utilisé tous les leviers possibles pour aider les jeunes qui s’installent en Wallonie, tant sur les aspects financiers que techniques :
    - revalorisation de la prime à l’installation (de 55.000 à 70.000 euros) ;
    - organisation d’un stage de trois mois auprès d’un agriculteur agréé ;
    - activation de la réserve nationale au profit des jeunes agriculteurs ;
    - facilitation de l’accès aux quotas pour les jeunes producteurs de lait ;
    - bonus « jeune » (10%) pour les aides à l’investissement ;
    - création du Comité d’installation des jeunes agriculteurs (le CIJA) ;
    - extension de l’exonération des droits de succession et donation en cas de reprise ;
    - etc.

    En effet, si nous voulons rendre le métier d’agriculteur attractif, il faut offrir aux jeunes des perspectives d’avenir.

    La future Politique Agricole Commune (PAC) devra voir renforcé le soutien public vers les jeunes agriculteurs, et cibler les exploitants réellement actifs dans la production primaire et le secteur agricole.

    Si nous voulons que les wallons bénéficient d’une offre alimentaire de qualité, issue de terroirs équilibrés et gérés durablement, il faut soutenir un modèle d’agriculture familiale et encourager nos jeunes à y prendre part.