/

L'assainissement des sites désaffectés et l'évolution du Plan Marshall 2.vert

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 1083 (2010-2011) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 01/09/2011
    • de EERDEKENS Claude
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Le Gouvernement wallon, lors de sa réunion du 23 décembre 2010, a admis de consacrer un budget important, semble-t-il, de 125 millions d'euros pour la réhabilitation de sites industriels désaffectés, et, sauf erreur ou omission de ma part, fut admise une liste de 40 sites prioritaires qui furent présentés par la Spaque ou autres organismes et acceptés dans l'enthousiasme.

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer cette décision d'une importance capitale?

    D'autre part, quelle est l'évolution de ce dossier, et ce, pour les 40 dossiers prioritaires?

    Quels sont, à ce jour, les dossiers aboutis?

    Pour l'hypothèse où il apparaîtrait qu'à ce jour, aucun dossier ne serait abouti et donc aucun montant dépensé sur les enveloppes budgétaires consacrées à cette importante réhabilitation de sites désaffectés, quelles sont les raisons du blocage de ces dossiers?

    Les représentants communaux des communes concernées par ces réhabilitations interrogent la Spaque qui est dans l'impossibilité de pouvoir répondre aux mandataires locaux, la Spaque renvoyant au Cabinet de Monsieur le Ministre appelé à prendre décision.

    Quoi qu'il en soit, la Wallonie manque cruellement de terrains disponibles pour accueillir de nouvelles activités économiques et, sans le moindre doute, la réhabilitation de sites pollués pouvait offrir une nouvelle vie ou une renaissance à l'activité économique pour ces sites abandonnés ou oubliés.

    A chaque jour qui passe, la Wallonie voit disparaître des occasions de créer de l'emploi sur son territoire! C'en est à pleurer et c'est totalement incompréhensible! C'est notamment le cas à Andenne sur un site dit « Brenner» entre la rue des Marais et la Meuse, terrain qui n'a jamais, contrairement à ce qui fut affirmé, été en zone inondable et pour lequel deux investisseurs, appelés chacun à développer 30 emplois sur le site sur près de 3 hectares, ont dû, en l'absence de délai pour la remise en état des terrains, renoncer à s'implanter en Wallonie, l'un de ces candidats investisseurs ayant, en fonction de l'immobilisme de la Région wallonne, préféré s'implanter à Anvers dans des bâtiments de l'ancienne usine Opel et un autre s'est implanté dans le Nord de la France dans la région du Nord Pas de Calais.

    Dès lors, les retards apportés au traitement de ces dossiers de sites à réhabiliter sont suicidaires pour l'emploi wallon et pour le Gouvernement wallon.

    Quelles sont les raisons du blocage de ces dossiers, blocage qui paraît de prime abord totalement incompréhensible sauf à considérer que la Région est incapable de gérer ce type de dossiers ?
  • Réponse du 03/10/2011
    • de HENRY Philippe

    Au sujet de la décision du 23 décembre 2010, je renvoie l'honorable membre à ma réponse à sa question n°953.

    La réhabilitation des sites se poursuit conformément aux agendas des PM1 et PM2.vert.

    Puis-je rappeler que le temps nécessaires des opérations entre l’identification d’un site et sa réhabilitation finale prend du temps en raison de situations juridico-administratives complexes.

    En effet, dans bien des cas, après les investigations environnementales, différentes phases de travaux se succèdent sur un site : déconstruction sélective qui peut être longue si le bâtiment contient de l’amiante, excavation et tri des terres et, enfin, remodelage du site.

    Il n’y a à l’heure actuelle aucun blocage sur aucun site. Je suis en attente de la fin des études par la SPAQuE pour entamer la procédure administrative d’assainissement des sites. A ce jour, un seul site a fait l’objet d’une proposition de la SPAQuE ce début septembre.

    Je ne peux que rejoindre l'honorable membre dans la volonté d’affecter d’anciens sites industriels à de nouvelles activités économiques en lieu et place de zones agricoles.

    Cependant, je répète que l’assainissement d’un site est un processus potentiellement long et complexe. D’autres dossiers initiés sous la précédente législature voire celle qui l’a encore précédée sont terminés et aptes à recevoir de nouvelles activités économiques.

    Quant à la situation évoquée au niveau du site Brenner, j’ai effectivement demandé à la SPAQuE de vérifier qu’il est bien situé en zone inondable comme sa première analyse le laissait entendre. Une fois cette information confirmée ou infirmée et les investigations environnementales terminées, son maintien définitif dans la liste sera proposé.

    Par rapport à l’investisseur que l'honorable membre évoque, j’ignore les raisons de sa non venue en Wallonie et j’ignore pourquoi d’autres sites n’ont pas été proposés par les intercommunales de développement économique. Conclure à un simple lien de cause à effet entre la non venue de cet investisseur et l’agenda de la réhabilitation me semble un peu hâtif, l'honorable membre en conviendra.