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Les difficultés de mise en oeuvre du plan d'accompagnement des chômeurs

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 895 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 05/09/2011
    • de PECRIAUX Sophie
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Monsieur le Ministre s'était engagé à mettre en œuvre un staff de 700 personnes dans le cadre de l’accompagnement individuel des chômeurs.

    D’une part, il semble que les organisations syndicales mettent en doute la possibilité réelle de trouver, fut-ce par la mobilité interne, un nombre aussi important de fonctions au sein du Forem. Monsieur le Ministre peut-il m’indiquer si ces craintes syndicales sont fondées ?

    D’autre part, quand on mesure l’ampleur de la tâche, soit près de 200.000 demandeurs d’emploi en Wallonie, est-il raisonnable d’envisager que les 700 personnes, dont il est question ci-dessus, puissent faire un accompagnement de qualité de ce qui représenterait, statistiquement, 30 personnes par agent d’insertion ?

    Monsieur le Ministre pourrait-il m’indiquer comment, sur le terrain, cela pourrait être organisé ?
  • Réponse du 12/10/2011
    • de ANTOINE André

    Au 01/10/11, 555,26 ETP (soit 692 personnes) étaient effectivement entrés dans la fonction de conseiller référent. Le volume de référence (soit 617 ETP) devrait pouvoir être atteint suite aux derniers recrutements prévus et à la réallocation interne dont le processus se clôture progressivement. Enfin, les évolutions technologiques aidant, je prévois aussi un transfert de certains conseillers en démarches administratives en conseillers référents. A cet égard, les projections établies par le Forem faisaient état d'un besoin de 617 ETP pour 212.500 personnes.

    Quant à la charge de travail par conseiller, la norme est de 200 demandeurs d'emploi en accompagnement actif pour un portefeuille global de 300 personnes. Ce différentiel s'explique par le fait qu'un certain nombre de demandeurs d'emploi réalisent des actions chez des opérateurs, notamment des formations de plus longue durée. Il n'y a donc pas toujours 300 personnes à accompagner activement et en même temps dans le portefeuille du conseiller.

    Je voudrais également souligner que la plupart des conseillers estiment que le nombre de demandeurs d'emploi actifs compris dans leur portefeuille est gérable. A ce propos, la majorité des personnes interrogées jugent plus enrichissant de gérer un portefeuille de demandeurs d'emploi, ceci leur permettant d'avoir une meilleure connaissance du demandeur d'emploi et de mieux adapter le service en fonction de ses besoins.

    Que dire également de la satisfaction des demandeurs d'emploi? Globalement, les demandeurs d'emploi ont une excellente perception de l'accompagnement individualisé et 84% recommanderaient volontiers ce dispositif à un ami. Ils jugent, en outre, que les conseillers sont de vrais professionnels qui disposent de toutes les compétences attendues.

    Les éléments que je viens d'évoquer ci-avant sont issus d'une enquête sur la mesure de perception de l'accompagnement individualisé auprès de 246 conseillers référents et de 600 demandeurs d'emploi.

    Et si j'ai voulu conclure sur ceci, c'est justement pour rassurer quant à la faisabilité de la mise en œuvre et à la qualité du service rendu. L'honorable membre ne m'en voudra donc pas si je préfère parler de « résultats positifs atteints» plutôt que de « difficultés dans la mise en œuvre de l'accompagnement ».