/

Les particules fines et ultra fines

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 1091 (2010-2011) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 05/09/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    L’ISSeP est porteur d’un projet intitulé « tentative d’ évaluation du risque d’incidences en santé publique et de la nécessité d’établir d’autres normes pour d’autres secteurs que les industries lourdes ». Il s’agit d’un travail de recherche (fondamentale ?) en matière de qualité de l’air (indoor / outdoor) ayant un impact sur la santé-environnement (épidémiologie, écotoxicologie). Le projet, s’il est accordé, sera réalisé en coopération avec l’Ulg et l’ULB et d’autres sous-traitants. Dans le cadre du programme Intereg en cours (EUREGIO LabPM), ISSeP est associé à un partenaire allemand -RWTH Polyklinikum Aachen (expérience en santé environnementale et hygiène industrielle)- ainsi qu’à un partenaire hollandais.   Le projet est prévu pour un budget sur trois ans (2012 à 2014) de +/- 3 millions euros.

    Il paraît opportun de profiter du contexte de l’EUREGIO et plus particulièrement des programmes INTEREG (Life, EPOSOME,…) afin de prolonger l’exercice en cours relatif aux particules fines de l’air extérieur (atmosphérique) et de mieux caractériser les différentes classes de particules fines et ultra fines minérales, organiques, et de circonscrire leurs incidences particulières sur la santé des populations humaines ou animales exposées.

    Stratégiquement, pour la Région wallonne il est nécessaire de parfaire la maîtrise de ces créneaux à plus long terme. Le but définitif vise à pourvoir la Région wallonne d’une structure de coordination possédant, en moyens propres, les compétences techniques et scientifiques nécessaires à réaliser, accompagner ou valider toute étude dans le domaine de la santé environnementale, exercer un contrôle aléatoire de la qualité des études d’impact environnemental, d’émettre tout avis autorisé relatif à la gestion des risques en santé publique et d’assister l’autorité à la prise de décision - plan d’aménagement du territoire, plan de mobilité, limitation de vitesse, conditions sectorielles ou permis et autorisations - dans le souci d’une gouvernance proactive.

    Puis-je demander à Monsieur le Ministre de nous informer quant à l’intérêt que le Gouvernement wallon manifeste à l’égard d’une pareille initiative ? La Région wallonne est-elle intéressée à disposer d’un outil/réseau de recherche qui évalue en permanence l’impact des particules fines sur le plan de la santé et de l’environnement ? Est-ce un projet qui aura le soutien du Gouvernement wallon au niveau des programmes européens ?
  • Réponse du 23/09/2011
    • de HENRY Philippe

    L’ISSEP est en effet partenaire dans le projet PM.Lab, développé dans le cadre de la période de programmation 2007-2013 d’INTERREG IV A EUREGIO.

    Pour être tout à fait précis, l’ISSeP n’est pas porteur du projet mais membre associé, le porteur étant la Province du Limbourg néerlandais.

    Concrètement, ce projet est déjà en place depuis 2010 et se poursuit durant la période de programmation. Les objectifs poursuivis par le projet sont :
    - obtention de données plus fiables en matière de pollution par les poussières fines dans l’Euregio Meuse Rhin avec en ce compris une modélisation spatiale ;
    - fournir une aide à la décision dans la lutte contre les pollutions très fines ;

    Concrètement, un pilier de ce projet se traduit par l’acquisition d’un laboratoire commun (le « PM.lab »), déployé avec ses outils de mesures au sein de l’Euregio. Ces mesures nouvelles et effectuées ponctuellement complètent ainsi les informations recueillies par le réseau fixe permanent déjà géré par l’ISSeP.

    Ce projet s’inscrit dans la continuité d’un projet INTERREG III (période 2000-2006) qui étudiait les techniques disponibles pour améliorer les filtres industriels existants. Toutefois, force est de constater que les filtres physiques ne fournissent pas une réponse adéquate aux PMx.

    Le projet prévoit qu’à la clôture de la période de programmation, l’Euregio disposera d’une base pour être au meilleur niveau européen en matière d’évaluation de la qualité de l’air et de comparaison des données recueillies, ainsi que des impacts sanitaires induits, ce qui sera bénéfique pour les politique ou décisions de remédiation.

    Le projet PM.Lab dispose d’un budget de 2.388.645 euros.

    La zone étudiée concerne potentiellement près de 4 millions d’habitants.

    Ce projet a permis à la région d’acquérir un matériel de mesure spécifique via les cofinancements européens. Ce matériel permet de compléter le matériel scientifique disponible et assure également que la Wallonie développe son savoir-faire en la matière.

    Par ailleurs, la Région wallonne, via l’AWAC, a confié à l’ISSeP une mission permanente de mesure des PM10 et PM2,5. Par conséquent, la Région dispose déjà d’un outil permanent d’évaluation de l’impact des particules fines. Toutefois, il va de soi que les recherches doivent être poursuivies afin de mieux comprendre l’ensemble des conséquences induites par la présence de ces particules. Un projet déposé par un opérateur durant la prochaine période de programmation serait évidemment un bon élément pour la Wallonie, et ce d’autant plus que cela permettrait d’émarger aux fonds FEDER. Il faut toutefois noter que la répartition budgétaire (Convergence/Compétitivité/INTERREG) et les axes prioritaires de cette prochaine programmation n’ont pas encore été définis au niveau de l’UE.

    L’ensemble de ces éléments soulignent évidemment l’importance de cette thématique aux yeux du Gouvernement wallon. Mes préoccupations en la matière rejoignent tout à fait celles de l'honorable membre.