/

Les réactions des autorités locales quant à la possible alternance franco-belge du Grand prix de formule 1 de Spa-Francorchamps

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 389 (2010-2011) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 09/09/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Par voie de presse, nous apprenons que M. Davignon, patron de l’organisation du grand prix F1 en Belgique, se serait prononcé en faveur d’une alternance franco-belge en ce qui concerne l’avenir du Grand Prix.

    S’il est vrai que l’événement sportif nécessite l’intervention des autorités publiques, nous ne devons pas oublier les retombées économiques dont profite toute une région de Wallonie. Ces retombées suffisent-elles pour que la Région wallonne intervienne ? C’est à voir en fonction de chiffres précis que j’ai demandés à Monsieur le Ministre dans une autre question.

    Les forces vives de l’arrondissement de Verviers réagissent par rapport à l’idée de l’alternance. Elles critiquent surtout le fait que le calcul, basé sur la seule intervention de la Région wallonne, est biaisé parce qu’il ne tient pas compte des rentrées fiscales, directes et indirectes.

    Avec les forces vives, différentes autorités communales montent au créneau pour critiquer, elles aussi, l’idée avancée. Elles raisonnent non seulement en termes de bilan immédiat mais attirent l’attention sur le fait que le GP F1 est le seul événement sportif en Wallonie ayant une portée mondiale.

    Le président de l’intercommunale qui gère le circuit s’oppose également à l’idée de l’alternance. Fallait-il investir autant pour abandonner maintenant une année sur deux la GP F1 ? Telles sont ses interrogations.

    L’idée avancée par M. Davignon a-t-elle été concertée avec l’autorité régionale ? Ou a-t-il agi sans se concerter avec l’instance qui s’est porté garant pour couvrir le déficit ?

    Doit-on craindre un déforcement de la position wallonne pour négocier l’organisation de GP F1 au-delà de l’issue de l’accord actuel ? La cacophonie qui suit les déclarations de M. Davignon n'est-elle pas de nature à poser des difficultés pour les années à venir ?

    Dans quelle mesure ces déclarations interfèrent-elles avec le doute quant à l’organisation du GP F1 au Nürburgring ? N’était-ce pas le moment de se préparer à « profiter » du fait qu’éventuellement le GP F1 le plus proche n’allait plus être organisé au même rythme que jusqu’à présent ?

    Quelle est l’analyse de Monsieur le Ministre sur la question ? Doit-on ou non aller dans le sens d’une alternance ?
  • Réponse du 24/10/2011
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Depuis plusieurs années, l’organisation du Grand Prix de Spa-Francorchamps est déficitaire obligeant ainsi la Région wallonne à intervenir financièrement pour apurer les pertes. Il est vrai que les retombées économiques sont positives pour de nombreux secteurs (HORECA, Transport, Hôtellerie, Tourisme, …) et aussi pour les instances communales et fédérales via diverses taxes ; mais cette situation n’est plus durable budgétairement pour la Wallonie.

    Sur base de ce constat, Monsieur Davignon (Président de Spa Grand Prix) a été chargé d’étudier tout scénario de poursuite de l’organisation du Grand Prix de Spa-Francorchamps, dès lors que celui-ci permettrait tant à l’ensemble du site de poursuivre et d’intensifier son développement économique que d’assurer les meilleures conditions financières pour l’organisation du Grand Prix.

    Plusieurs pistes font l’objet d’une étude approfondie et notamment la piste de l’alternance avec un autre Grand Prix. La Délégation interministérielle française aux grands événements sportifs a d’ailleurs marqué son intérêt pour ce scénario.

    A ce stade, aucun scénario n’est privilégié. En tout état de cause, le développement économique ainsi que les meilleures conditions d’organisation sont les éléments primordiaux dans ce dossier.