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Les nuisances olfactives de la part de l'entreprise Galactic

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 1121 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 09/09/2011
    • de SENESAEL Daniel
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Les riverains de l’entreprise Galactic à Escanaffles sont inquiets. En effet, ces derniers ont constaté au cours des derniers mois des odeurs nauséabondes, des émanations de poussières grises et des rejets dans l’Escaut de la part de l’entreprise. En outre, les riverains déplorent surtout un manque de communication de la part de l’entreprise Galactic. Peut-il y avoir un danger pour leur santé ? Monsieur le Ministre peut-il nous en apprendre plus sur la nature de ces rejets ?

    La police de l’environnement est déjà descendue sur place. Des capteurs ont été distribués aux riverains de la rue Monseigneur Descamps. Ces capteurs doivent être placés dans les jardins dès que les odeurs apparaissent afin d’effectuer des analyses. Monsieur le Ministre peut-il nous indiquer si le placement de ces capteurs a déjà donné des résultats ?

    L’entreprise reconnaît avoir eu des problèmes avec la station d’épuration. Une station d’épuration mobile devait être mise en service pour vider les bassins et procéder à un examen complet. Le nécessaire a-t-il été fait ? Où en est-on aujourd’hui ?
  • Réponse du 29/09/2011
    • de HENRY Philippe

    Des données disponibles au sein du Département de la Police et des Contrôles de Mons, il ressort qu’effectivement la société GALACTIC a connu, en décembre 2010 un problème technique de destruction d’une cuve tampon reprenant les eaux industrielles avant traitement dans leur station d’épuration. Consécutivement à cet accident, le DPC a constaté des dépassements sérieux des normes de rejet d’eaux usées industrielles qui se sont poursuivis dans l’Escaut. Le DPC a enjoint que l’industriel suspende immédiatement tout déversement dans cette eau de surface. L’exploitant a proposé, en l’attente d’une solution, le déversement provisoire dans l’un de ses bassins de décantation présent sur le site de cette ancienne sucrerie. Cette solution temporaire a été acceptée afin de ne pas interrompre la production.

    C’est à partir de ce moment que les premières plaintes pour odeurs nauséabondes ont été détectées par les riverains. Le DPC est intervenu pour constater la nuisance et a déterminé que l’odeur perçue provenait du bassin de décantation étant donné la poursuite de la dégradation des eaux usées issues de la fabrication. Il s’est avéré que la substance polluante était du H2S (sulfure d’hydrogène). Les valeurs détectées en divers points de mesure se sont révélées inférieures à un ppm soit environ 1,5 mg/m3. Selon la littérature en la matière, ce produit peut être détecté rapidement par le système olfactif à partir de seulement 0,00066 mg/m3. La concentration détectée par notre appareil selon les sources, ne présente pas de danger immédiat pour l’environnement ou la santé de l’homme.

    Des tubes à charbon actif ont été placés chez certains riverains de cette usine. Les échantillons ont été confiés à un laboratoire agréé en Région wallonne mais vu les faibles concentrations détectées, il n’a pas été possible de rédiger un protocole probant.

    Actuellement, ce dossier est toujours suivi par le DPC. Il a fait l’objet de la rédaction de plusieurs avertissements et procès-verbaux assortis de transactions. Ce dossier a provoqué diverses réunions d’information ou de travail avec les riverains, l’exploitant, les membres du Collège échevinal de la commune de Celles, le Département des Permis et des autorisations du SPW. Ce dossier fait en outre l’objet de diverses campagnes de contrôles des rejets d’eaux usées industrielles et a enclenché un processus de communication avec les riverains qui semble globalement répondre aux attentes de ces derniers.

    La problématique des odeurs et du retour à la conformité des rejets d’eaux usées devrait, vu l’ensemble des solutions techniques mises en œuvre par l’exploitant, trouver son épilogue au plus vite.