Les pollutions dangereuses
- Session : 2010-2011
- Année : 2011
- N° : 1158 (2010-2011) 1
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Question écrite du 20/09/2011
- de STOFFELS Edmund
- à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité
Voulant évaluer la qualité de l’air autour des écoles, Test Achat a mesuré les concentrations de polluants dues au trafic automobile à cinq moments différents (arrivée des enfants, récréation du matin, à midi, récréation l’après-midi et sortie des classes).
L’organisation du consommateur a, selon la revue sortie en septembre 2011, analysé la qualité de l’air à l’entrée de 18 écoles. Ont été analysés les COV (composés organiques volatils), les NOx (oxydes de nitrate), les SO² (dioxyde de soufre), le O³ (Ozone), les CO (monoxyde de carbone) et les particules fines.
L’impact sur la santé d’une exposition répétée de ces composants est évident : risque de cancer, risque de leucémie, risque de maladies du système respiratoire, risques d’allergies telles que l’asthme, … Il est évident que l’impact est d’autant plus important qu’on est en présence de personnes vulnérables.
L’organisation du consommateur a constaté à certains endroits des concentrations dépassant les plafonds. Ce qui est alarmant, c’est que souvent les parents sont partiellement responsables de ces concentrations autour des écoles et ce dans la mesure où les moteurs continuent à tourner alors que les parents attendent l’arrivée de l’enfant.
L’étude qui a été menée doit, à mes yeux, être systématisée et répétée de façon régulière car le problème ne se pose pas qu’à 18 écoles.
Monsieur le Ministre est-il au courant des analyses réalisées par Test Achat ? Est-ce que l’organisation systématique de ce type d’analyses est compatible avec ses compétences en matière de mobilité et d’environnement ? Est-ce qu'il va suivre l’exemple montré par Test Achat et organiser de façon plus systématique des analyses de la qualité de l’air à proximité des écoles ?
Réponse du 04/10/2011
- de HENRY Philippe
La circulation automobile est une source importante de pollution de l’air, spécialement en agglomération et en milieu urbain. Les polluants cités par Test Achat comptent parmi les polluants classiques résultant de la circulation des véhicules.
Il n’y a, dès lors que les parents ont pris l’habitude de déposer leurs enfants en voiture devant les écoles, rien de surprenant d’y retrouver ces polluants. En outre, comme le trajet entre la maison et l’école est généralement assez court, les moteurs sont encore froids au moment où le véhicule ralentit à hauteur de l’école, ce qui aggrave fréquemment la situation.
Je compte demander à l’AwAC d’analyser l’étude qui a été faite afin d’assurer la pertinence des procédures du point de vue de l’analyse chimique. Mais, partant du principe que le travail a vraisemblablement été réalisé avec le professionnalisme nécessaire, l’étude de Test Achat reposant sur 18 écoles est sans doute suffisante pour donner une image de la situation. Je pense pour ma part que l’organisation systématique de campagnes de mesures de la pollution de l’air à proximité ou à l’intérieur des cours de récréation n’apporterait sans doute que peu d’information pertinente supplémentaire.
En ce qui concerne les actions correctives qui peuvent être apportées, elles sont de plusieurs ordres: promouvoir les déplacements à pied ou à vélo pour se rendre à l’école et agir concrètement pour que ceux-ci soient réalisés dans des conditions de sécurité satisfaisante, communiquer quant à la nécessité de couper le moteur lorsque le véhicule ne roule pas, voire à l’instar de ce qui est réalisé dans certaines grandes villes, réglementer la marche au ralenti de moteur des véhicules et faire respecter l’interdiction de laisser tourner le moteur inutilement.