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La qualité de l'air dans plusieurs communes carolos

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 64 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 03/10/2011
    • de PECRIAUX Sophie
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    En août dernier, j'avais interrogé Monsieur le Ministre sur la pollution de l’air et l’émission de particules fines en Wallonie et en particulier à Charleroi. A cette occasion, il m'avait informée du fait que plusieurs entreprises avaient consenti à des investissements importants visant à diminuer les émissions polluantes dans l’air. Grâce à de nouveaux dispositifs d’épuration mis en service début 2008 et depuis les diminutions temporaires de production des entreprises à partir de décembre 2008 et l’arrêt de Carsid, la qualité de l’air s’est clairement améliorée.

    L’interpellation par les bourgmestres de l'est de Charleroi sur la qualité de l’air dans leur secteur relance le débat. À cette occasion Monsieur le Ministre et sa collègue, Eliane Tillieux, avaient annoncé des actions en la matière.

    À Charleroi, la pollution, particulièrement l'émission de particules fines, a pu être jugulée grâce à une action impliquant la ville, les citoyens, la Région wallonne et les industriels de la sidérurgie, et identifiée comme un émetteur important. Comme Monsieur le Ministre me l’annonçait dans sa précédente réponse, les installations ont ainsi été équipées de dispositifs permettant de réduire, depuis 2008, de façon nette l'émission de ces polluants très nocifs pour la santé.

    Malgré cela, la qualité de l'air reste un sujet de préoccupation pour les citoyens en raison des problèmes de santé publique pouvant résulter d’une mauvaise qualité de l’air.

    Ainsi, le 19 septembre dernier, la station de mesure des particules fines (PM10) de Châtelineau était l'une des trois, en Région wallonne, à avoir déjà atteint le seuil de 35 jours de dépassements annuels autorisés, avec 38 jours… jusqu'à présent.

    Quand Monsieur le Ministre entamera-t-il le travail d'identification des sources de pollution sur les territoires des quatre communes (Aiseau-Presles, Châtelet, Farciennes et Fleurus) ?

    Lorsque ces sources auront été identifiées, quelles actions seront mises en place ?
  • Réponse du 08/12/2011
    • de HENRY Philippe

    Suite aux décisions intervenues lors de ma rencontre, avec ma collègue Eliane Tillieux, de quatre bourgmestres de la région de Charleroi, un groupe de travail a été mis en place, pour étudier les relations entre qualité de l’air et santé. La première réunion de ce groupe de travail a eu lieu le 24 novembre dernier.

    J’ai par ailleurs déjà fait débuter les campagnes de caractérisation de la pollution à proximité de la zone industrielle, ainsi que des simulations d’impact des émissions canalisées des gros émetteurs industriels. Une campagne mobile sera également initiée à partir de la mi-décembre.

    Je n’ai pas encore tous les éléments en ma possession, néanmoins, il apparaît que la pollution de fond est assez élevée dans cette zone et que l’impact des «émissions canalisées des gros émetteurs est assez restreint. Ceci n’est pas étonnant, car contrairement à la situation rencontrée à Charleroi en 2006, l’ensemble des permis des grosses industries a été revu. Il est donc vraisemblable que la pollution soit due à l’effet conjugué des transports, du chauffage domestique et des émissions diffuses des industries (parc à scories par exemple).

    Dans le cadre plus global de la lutte contre les particules fines, j’ai demandé à mes services de me proposer un ensemble de guide de bonnes pratiques permettant de lutter contre les émissions diffuses liées aux dépôts, transbordements… ainsi que des techniques permettant de lutter contre les émissions du transport.

    Je compte donc proposer aux bourgmestres de travailler de concert sur ces points.