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Les nouveaux labels énergétiques

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 33 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 04/10/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Le label, pour un réfrigérateur ou un congélateur, est déterminé par son index de rendement énergétique (EEI).

    Depuis le 1er juillet 2010, les congélateurs de classe énergétique B ne sont plus autorisés sur le marché européen.

    Le nouveau système d’étiquetage énergétique européen a rajouté un niveau à la classe A (A+++) et interdit les appareils trop énergivores.

    La réglementation prévoit une adaption progressive pour limiter la consommation électrique des appareils.

    Aujourd’hui, tous les réfrigérateurs et congélateurs vendus doivent être au minimum de classe A. En juillet 2012, ce minimum passe à A+ et en juillet 2014, l’index de rendement de cette classe A+ sera plus sévère.

    Voilà une évolution par rapport à laquelle le prédécesseur de Monsieur le Ministre, le Ministre Daras, avait pensé utile de l’encourager moyennant un système d’aides à l’achat d’appareils électroménagers moins énergivores.

    Politique que le ministre Antoine a abandonnée et que Monsieur le Ministre ne souhaite plus reprendre.

    Ne doit-on pas craindre que les nouvelles impositions risquent de coûter proportionnellement plus chers à des ménages à bas revenus et que, dès lors, une réflexion en matière d’aide s’impose à nouveau, même si l’on sait que le standard va devenir l’A+ et que le régime d’aide doit, avant tout, encourager à aller au-delà du standard ?

    Ne craignons-nous pas que les exigences de plus en plus fortes en matière d’URE risquent de provoquer une société à deux vitesses – les uns qui ont les moyens d’investir et de renouveler leur équipement, les autres qui achèteront les produits meilleurs marché, comme c’est assez souvent le cas en matière d’automobile où les ménages à moindre revenu achètent une voiture d’occasion et moins chère qu’une nouvelle, mais plus énergivore ?
  • Réponse du 24/10/2011
    • de NOLLET Jean-Marc

    La production de froid nécessite beaucoup d’énergie. On estime que dans le secteur résidentiel, les réfrigérateurs et les congélateurs consomment 835 GWh par an (1) pour la production de froid ; ce qui représente 21 % de la consommation électrique totale des ménages wallons (2).

    C’est un poste d’autant plus important que les réfrigérateurs, même s'ils ne travaillent pas de façon continue, constituent une charge de base tout au long de l'année pour produire du froid. D’où l’importance d’une excellente maîtrise de leur conception et de leur consommation.

    Il est important de noter qu’un réfrigérateur actuel consomme au minimum trois fois moins d’énergie qu’un appareil d’il y a 10 ans grâce notamment à une conception supérieure, des compresseurs plus éco-énergétiques, ainsi qu’une meilleure isolation et des joints de porte plus étanches. (3)

    Pour encourager les consommateurs à choisir des appareils plus performants, des règles d’étiquetage ont été adoptées au niveau européen. Elles sont obligatoires dans chaque Etat membre depuis 1995.

    Les performances énergétiques étaient au départ indiquées en fonction d’un double code lettre/couleur allant de A à G et du vert au rouge, les appareils de meilleur rendement étant étiquetés A et vert, les plus mauvais G et rouge.

    L’amélioration de l’efficacité des appareils de froid a été telle que la classe A a été complètement dépassée et que les meilleurs appareils sont maintenant classés A++ voire A+++ depuis 2010 (4). A partir de fin 2011, avec la nouvelle étiquette énergie, les classes de performances énergétiques varieront désormais de A+++ pour les appareils les plus performants à D pour les moins performants.

    Depuis le 1er juillet 2010, l’Europe n’autorise plus la vente de réfrigérateurs arborant un label énergétique inférieur à la classe A. De plus, les appareils qui arborent aujourd’hui un label A ne seront plus disponibles à la vente à partir de 2012.

    Les modèles les plus économes restent aussi les plus chers à l’achat, mais ce surcroît de prix devrait être théoriquement récupéré très rapidement au niveau de la facture d’électricité.

    Une bonne information des consommateurs sur les bonnes règles d’utilisation d’un réfrigérateur permet ainsi de réaliser des économies pouvant dépasser 10%. (installation encastrée ou à proximité de sources de chaleur, température de la pièce, réglage adéquat du thermostat, dégivrage régulier du réfrigérateur, utilisation d’un réfrigérateur rempli,…)



    (1) Bilan énergétique de la Région Wallonne. Source ICEDD 2008
    (2) Réfrigérateurs 7 %, congélateurs 8 % ou combinés réfrigérateur et congélateurs 6 %
    (3) En 1999 un appareil standard de la classe C consommait 378 KWh, contre 283 KWh pour un appareil actuel équivalent de Classe A, 186 KWh pour un Classe A+ et 140 KWh pour un Classe A++
    (4) En moyenne, un appareil de classe A+ consomme 25% d’énergie en moins qu’un appareil de classe A. Un appareil de classe A++ consomme 20% de moins qu’un appareil de classe A+, et un appareil de classe A+++ consomme 50% de moins qu’un appareil de classe A+