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Le stockage de l'électricité et de la chaleur

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 40 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 06/10/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    C’est un des grands défis des prochaines années : comment réguler la production d’électricité renouvelable sans perturber les circuits de distribution. On sait en effet que l’électricité issue du renouvelable entraîne un découplement entre la production et la consommation de l’électricité : les éoliennes peuvent tourner à des moments où la consommation d’électricité est très faible, et inversement.

    Comment dès lors stocker cette électricité et la réinjecter dans les circuits aux heures de forte consommation ?

    Plusieurs entreprises installées en Wallonie se sont investies pour tenter d’apporter une solution – bien sûr partielle – à ce problème, soit sous l’angle de vue du développement de batteries de grande dimension ou de la gestion optimisée des réseaux électriques au travers de logiciels informatiques.

    Plus nous investissons dans les énergies alternatives, plus nous avons besoin d’apporter des réponses fiables en matière de stockage d’énergie.

    En effet, l’énergie alternative n’est pas disponible en continu ni toujours en quantité souhaitable. Or ce sont des critères qu’il faut respecter de façon indispensable si nous voulons aspirer à une certaine autonomie en matière d’approvisionnement en énergie.

    N’est-il dès lors pas une priorité d’investir dans la R&D pour suivre l’objectif de développer des technologies qui permettent justement le stockage d’électricité ou d’énergie sous une autre forme, mais transformable en électricité ?

    Ceux qui réussissent à résoudre cette quadrature du cercle auront construit la base d’une sérieuse reprise économique. Que fait la Région wallonne en cette matière ? Avec qui coopère-t-elle ? Quel montants investit-elle dans ce créneau ?
  • Réponse du 21/10/2011
    • de NOLLET Jean-Marc

    Le défi de l'énergie, que ce soit en termes de changements climatiques, de dépendance énergétique ou de coût pour l'économie, mobilise de nombreux programmes et équipes de recherche dans le monde. La Wallonie aussi est dans la course.

    D'importants efforts de Recherche, Développement et Démonstration sont nécessaires pour améliorer sans cesse l'efficacité énergétique des biens et services fournis, diminuer les émissions spécifiques de CO2 pour ces mêmes services rendus, développer de nouveaux vecteurs et de nouvelles sources d'énergie plus respectueux des ressources naturelles et de l'environnement, etc.

    Dans le cadre du développement des énergies renouvelables, la Déclaration de politique régionale prévoit d’investir dans la recherche et développement pour les différentes énergies renouvelables, notamment dans le stockage de l’énergie renouvelable.

    La problématique des technologies performantes en matière de stockage de l’énergie est donc intégrée parmi les différents sujets de recherche et développement financés en Wallonie.

    Dans ce cadre, la région a récemment financé une étude sur le stockage par pompage-turbinage pour un montant de 30.000 euros.

    Par ailleurs, le programme mobilisateur Erable lancé en 2011 vise des projets de recherche technologique et non technologique relatifs à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables. Ce programme mis en œuvre dans le cadre du Plan Marshall 2.Vert s’inscrit aussi en soutien aux Alliances Emploi-Environnement actuelles et futures.
    Un des trois axes du programme a pour objet la transformation et le stockage de l’énergie (électrique, mécanique, calorifique, …). Il porte sur le développement de nouveaux procédés, nouvelles architectures et/ou amélioration des performances (chaud, froid, électricité, air comprimé, supra conducteurs, piles à combustibles, batteries, …), ainsi que les outils de gestion du stockage. Un des projets sélectionnés dans le cadre du programme mobilisateur porte sur les batteries. Le budget envisagé pour ce projet est d’un peu plus de 900.000 euros.

    En outre, l’évolution des réseaux en vue de permettre une gestion intelligente de ceux-ci intègre également la problématique du stockage. Dans le cadre du PM2.vert, il a été décidé de lancer un programme mobilisateur « Smart Grid » bénéficiant d’un budget de 6,8 millions d'euros. Le contenu de cet appel est en cours de rédaction et l’un des sujets retenus portera sur les différents types de stockage de l’énergie. J’espère lancer ce programme cette année encore.