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Les bourses à l'emploi au Canada

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 39 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 13/10/2011
    • de BAYET Hugues
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    La sixième édition d'une bourse à l'emploi aura lieu mi-novembre pour les Belges souhaitant émigrer et trouver du travail au Canada.

    Cette campagne de recrutement, initiée par le Ministère canadien de la citoyenneté et de l'immigration, est le fruit d'une collaboration entre le Forem, Actiris et le VDAB avec le soutien de l'ambassade du Canada.

    Cependant, il apparaît que la présente bourse ne sera pas ouverte à tous. Par ailleurs, des rencontres ne seront proposées que dans certains domaines ciblés, comme l'informatique, l'Horeca, le tourisme, la mécanique ou l'éducation aux soins de santé, répondant aux besoins du marché de l'emploi canadien.

    On peut notamment lire dans la presse le Forem organisera des sessions d'informations sur les différentes formules d'immigration possible. En quoi consiste exactement le rôle du Forem dans ce cadre ? Une réflexion est-elle menée sur les métiers figurant parmi les métiers en pénurie au Canada ? De tels métiers en pénurie ne le sont-ils pas également en Région wallonne ?

    Un réflexion est-elle menée sur l'expatriation d'un certain nombre de demandeurs d'emploi et travailleurs wallons avec une haute qualification notamment dans des métiers en pénurie ? Une telle situation n'est-elle pas susceptible d'augmenter la difficulté de trouver du personnel qualifié dans certains métiers en Région wallonne et d'œuvrer à la relance économique notamment par le biais de l'innovation et la technologie de pointe ?

    N'y a-t-il pas un risque de fuite de cerveaux wallons dans certains métiers en pénurie vers le Canada où ces métiers le sont également ?
  • Réponse du 20/10/2011
    • de ANTOINE André

    La journée intitulée « Destination Canada – Forum Emploi » (qui aura lieu à Bruxelles à la mi-novembre) est organisée en partenariat avec les services publics de l’emploi de notre pays.

    Quel est le rôle du Forem dans ce cadre ? D’une part, il y apporte une contribution d’ordre logistique (mise à disposition de locaux). D’autre part, il participe à la diffusion de l’information sur l’événement (Ce sont en effet les Canadiens eux-mêmes qui fournissent les informations techniques au public).

    La possibilité de participer à cet événement est ouverte à tous et à toutes : c’est parmi les personnes ayant manifesté leur intérêt que le Canada opérera, préalablement à l’événement, une sélection en fonction des profils.

    J’en profiterai pour rappeler que, de manière générale, la diffusion d’information sur le marché du travail, en ce compris à l’étranger, fait partie des missions du Forem :
    - le site leforem.be comporte une rubrique intitulée « Se former et travailler à l’étranger » (et comprend même une page spécifiquement consacrée au Canada) ;
    - les conseillers des Carrefour Emploi Formation peuvent également renseigner les personnes intéressées par cette démarche, en leur fournissant la documentation utile ou en les orientant vers les relais adéquats.

    Quant à la question d’une « fuite » vers l’étranger des personnes les plus qualifiées, je voudrais d’abord signaler que les métiers déclarés en pénurie, par exemple au Canada (exemples cités dans la question : HORECA et tourisme), ne sont pas tous réservés aux profils de haut niveau.

    Ensuite, je dirais que peu de Wallons font le pas d’une expatriation, en raison des contraintes, notamment financières (prouver que l’on dispose d’un montant déterminé sur son compte en banque), imposées, en l’occurrence, par le Canada.

    Enfin, je voudrais souligner que la mobilité, couplée ou non à l’apprentissage des langues, est une démarche que j’ai toujours voulu encourager. L'honorable membre connait déjà les bourses d’immersion « 2de rhéto ». Je vais lancer, dès 2012, des bourses BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) à l’intention notamment des étudiants en commerce et en langues et, dans un premier temps, à destination de la Chine et de l’Inde.

    En effet, j’estime que ce type d’expérience en-dehors de nos frontières - que ce soit en tant qu’étudiant ou en tant que travailleur - constituera nécessairement un atout pour la personne, mais tout autant un apport neuf pour la relance économique de notre région.