Les distances entre les parcs éoliens

• Session : 2011-2012
• Année : 2011
• N° : 104 (2011-2012) 1

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• Question écrite du 17/10/2011

  • de de COSTER-BAUCHAU Sybille
  • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité
  
  Bien que non formulée dans l’actuel cadre de référence, une distance de 10 à 15 km est préconisée entre chaque parc éolien. L’objectif est d’éviter à deux parcs éoliens d’occuper une même zone de vent.
  
  Cette distance est-elle respectée ? Sinon, quels sont les contre arguments avancés ?
  
  Combien de parcs éoliens sont concernés par une distance inférieure à 8 km entre eux ?

• Réponse du 19/01/2012

  • de HENRY Philippe
  
  Si, lors de l’implantation des premiers parcs, la co-visibilité inter-parcs n’était pas une préoccupation majeure des auteurs d’étude d’incidences environnementales, elle le devint au fur et à mesure de l’apparition de nouveaux parcs. Car avant de vouloir éviter la présence de deux parcs dans une même « zone de vent », c’est surtout le confort visuel des riverains que visait cette notion. Il ne s’agissait pas, pour le riverain lambda, de se retrouver entouré de turbines quelle que soit l’orientation que pouvait prendre son regard.
  
  En conséquence, la pratique a vu des inter-distances entre parcs varier de 10 à, parfois, 3 km (deux parcs éoliens, l’un sur Leuze-en-Hainaut et l’autre sur Beloeil).
  
  Il n’existe pas de statistiques précises sur les inter-distances d’implantation des parcs éoliens entre eux, que ce soit pour les parcs construits ou encore, pour les parcs autorisés et non encore construits.
  
  Cependant, il est bon de rappeler que la notion d’inter-distance ne peut se résumer à un simple chiffre définissant une distance. Ainsi, L’importance visuelle - la prégnance - des éoliennes est fonction de la distance, mais elle n’est pas proportionnelle à la distance : elle décroît très vite et est liée à l’angle de vue. En matière de perception visuelle, il faut souligner que l’impact visuel n’est pas proportionnel à la distance d’éloignement, les premières centaines de mètres de recul sont les plus importants à prendre en compte dès 500m l’impact visuel est réduit de moitié.
  
  En deçà de 2 km, la relation de proximité à un parc éolien est importante. Dans une confrontation d’objets à objets, la présence d’une éolienne du fait de ses dimensions l’emporte. Au-delà de 4 km, le risque de visibilité est toujours possible mais la prédominance d’un parc est fortement atténuée.
  
  Enfin, ce 22 décembre dernier, le gouvernement a pris acte du projet de nouveau cadre de référence pour l’implantation des éoliennes.
  
  En ce qui concerne la covisibilité, la cadre décrit le phénomène à l’aide de schémas et définit une inter-distance de garde entre 4 et 6km modulable en fonction des résultats de l’étude d’incidence. Il fixe également un azimut (ou un angle horizontal) minimal d’au moins 130° sans éoliennes pour chaque village afin d’éviter l’encerclement.