L'avenir du site de Stockem et la création d'une plate-forme multimodale
- Session : 2011-2012
- Année : 2011
- N° : 116 (2011-2012) 1
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Question écrite du 24/10/2011
- de BORSUS Willy
- à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité
Le 4 octobre 2011, un syndicat a présenté un avant-projet de reconversion du site ferroviaire de Stockem (Arlon). En synthèse, ce projet vise à créer une plate-forme multimodale (P+R, bus, trains) sur ce site en vue de créer une offre type « RER » dans le sud Luxembourg et le Grand –Duché de Luxembourg.
Le Gouvernement wallon a-t-il été saisi de ce projet ? Si oui, quelle réponse et quelle position a-t-il adoptées ?
Par ailleurs, comment le Gouvernement wallon juge-t-il l’offre actuelle de mobilité transfrontalière de cette région ? Comment l’améliorer ? Quelles ont été les actions développées dernièrement par le TEC Namur-Luxembourg en vue d’améliorer cette situation ?
Réponse du 20/12/2011
- de HENRY Philippe
Le TEC N-L n’a pas été associé directement à ce projet de création d’un parking P+R à Stockem pour les navetteurs se rendant vers Luxembourg. Il s’agit d’un projet SNCB – Ville d’Arlon qui concerne cependant toute la mobilité du sud de la Province de Luxembourg. Ce projet prévoit également la suppression du passage à niveau de Stockem et le remplacement des points d’arrêt SNCB de Stockem et de Viville par un nouveau point d’arrêt à créer à hauteur du nouveau passage sous voies et du parking relais.
Le TEC N-L compte aménager à proximité du site du chemin de fer de Stockem, un nouveau dépôt d’autobus et un centre d’entretien sur un terrain communal acheté à la ville d’Arlon en 2009. Ce nouveau dépôt remplacera à terme celui de Martelange, celui d’Arlon et le centre d’entretien d’Arlon actuellement enclavés dans les deux localités.
La présence d’un dépôt d’autobus à proximité de cette infrastructure d’échange entre modes de transport renforce Stockem comme pôle de mobilité. De ce fait, le TEC N-L a été naturellement associé à l’étude globale de ce site. Mais, en ce qui concerne son offre régulière, une analyse plus fine devra néanmoins être réalisée quant à l’intérêt de prévoir une desserte TEC de cette plate-forme uniquement axée vers Luxembourg eu égard aux autres contraintes de service du TEC N-L (desserte de la gare d’Arlon, des écoles, du centre ville, etc).
Concernant l’offre transfrontalière du TEC entre le sud de la province de Luxembourg et le Grand Duché de Luxembourg, le TEC N-L assure plusieurs lignes transfrontalières à destination de Luxembourg. A part la ligne 80/1 « Arlon – Luxembourg » qui compte plusieurs parcours par jour entre ces deux localités et qui permet notamment aux étudiants luxembourgeois de fréquenter les écoles d’Arlon, les autres lignes ont une cadence de desserte très limitée. Elles sont destinées quasi exclusivement aux navetteurs qui se rendent à Luxembourg. Ces lignes comptent un parcours « aller » le matin vers Luxembourg et un ou deux parcours « retour » en fin de journée vers la Belgique. Elles couvrent une assez large partie du territoire du sud de la province : la ligne 80 part de Bastogne et rejoint Luxembourg via Martelange et Arlon ; les lignes 81, 82, 83 et 84 partent respectivement de Saint-Vincent, Ethe, Virton et Marbehan et rejoignent Luxembourg via l’autoroute E411. Des véhicules de type CAR sont affectés à ces lignes.
Cette desserte est jugée de bonne qualité mais pêche par le manque de fréquence. Il est impératif de rejoindre l’autoroute avant 7h00 du matin au risque d’être bloqué dans les embouteillages.
En 2008, les horaires ont été revus suite à une enquête réalisée auprès des usagers de ces lignes. Un accord a été conclu avec le Ministère des Transports luxembourgeois afin que les abonnés TEC puissent utiliser les bus du réseau grand-ducal en correspondance et sans supplément pour rejoindre les zones périphériques à Luxembourg-ville. Dernièrement, la ligne 82 « Ethe – Saint-Léger – Luxembourg » a été rendue plus directe.