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Les chèques-formation

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 62 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 25/10/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Le bilan en matière de chèque-formation montre que les « femmes bénéficiant du dispositif sont plus qualifiées que les bénéficiaires masculins : 60% d'entre elles détiennent un diplôme de l'enseignement supérieur ou universitaire pour 37,4% seulement des hommes. Plus de 28% des bénéficiaires masculins ne détiennent pas un diplôme supérieur au CESI alors que cette catégorie ne représente que 11% des bénéficiaires féminins » (CESRW).

    La mise en perspective des caractéristiques des bénéficiaires avec le profil de la population wallonne à l'emploi fait apparaître
    - une sur représentation assez nette des bénéficiaires détenant un diplôme de l'enseignement supérieur et universitaire (43,7% des bénéficiaires pour 36,1% de la population wallonne en emploi) et particulièrement des diplômés de l'enseignement universitaire (18,5% des bénéficiaires pour 12,1% de la population en emploi);
    - une représentation des bénéficiaires détenant un diplôme inférieur au CESI (23,5%), en quasi parfaite adéquation avec leur part dans la population en emploi (23,3%);
    - une sous représentation des diplômés de l'enseignement secondaire (+ 32,7% des bénéficiaires pour 40,5% de la population en emploi).

    Quelle est l’explication du fait que le dispositif est tellement attractif pour les femmes diplômées de l’enseignement supérieur ? Peut-on renforcer le mécanisme pour augmenter le taux d’emploi des femmes de plus de 50 ans ?

    Quelle est l’explication du fait que le dispositif intéresse davantage des diplômés du supérieur ? N’est-il pas utile de le renforcer afin de permettre aux travailleurs moins qualifiés – notamment des travailleurs âgés de 50 et plus - d’être mis à l’abri de licenciements ?
  • Réponse du 12/12/2011
    • de ANTOINE André

    Concernant le niveau d’étude des bénéficiaires, je vous confirme que 2009 et 2010 restent assez stable avec respectivement 23,5 et 23 % de bénéficiaires dont le niveau d’étude ne dépasse pas le secondaire inférieur. Si l’on ventile l’information statut et niveau d’étude, on peut se rendre compte que 2010 est très stable puisque 23 % des bénéficiaires ouvriers ne dépassent pas le niveau secondaire inférieur pour 27 % si on regarde les ouvriers masculins. Les femmes bénéficiaires ayant, effectivement, un niveau d’étude généralement plus élevé que celui des hommes.

    Un pilotage plus « fort » du dispositif pourrait être envisagé de manière à permettre à plus de personnes, moins qualifiées et/ou de certaines catégories d’âge, d’accéder aux formations via ce dispositif, pour autant que cela s’avère opportun.

    La réglementation actuelle ne permet pas un ciblage en fonction du niveau d’étude.

    Ceci dit, nous travaillons, actuellement, avec l’ensemble des acteurs concernés (DGO6, Le FOREM, la Commission Chèque, le CESRW) a l’établissement d’un plan d’actions et d’un calendrier de mise en œuvre basé sur les différents rapports d’évaluation et recommandation formulées à propos du dispositif des Chèques formation.
    L’objectif étant, de mesurer la pertinence de faire éventuellement évoluer le disposition (et d’en déterminer les modalités), notamment, en vertu des priorités annoncées par le Gouvernement wallon en matière d’emploi et de formation.