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Les plantes invasives

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 95 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 27/10/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    On parle assez de la balsamine de l’Himalaya et de la grande berce du Caucase. Ces deux végétaux ont un point commun. Tous deux sont repris dans la liste noire des plantes invasives en Belgique.

    Y a-t-il une liste noire des plantes invasives ?

    Selon mon information, trente espèces sont reprises sur la liste noire des espèces invasives en Belgique : Aster à feuilles de saule, aster lancéolé, baccharide, balsamine de l’Himalaya, berce du Caucase, cerise tardif, cornouiller soyeux, cotonéaster horizontal, faux-vernis du Japon, renouée hybride, rhododendron pontique, rosier rugueux, solidage du Canada, solidage géant, spirée blanche spirée de Douglas et topinambour (Helianthus tuberosus). A ces espèces terrestres, il faut aussi ajouter les plantes aquatiques suivantes : crassule des étangs, egéria, élodée de Nutall, élodée du Canada, hydrocotyle fausse-renoncule, lagarosiphon ou élodée à feuilles alternes, jussie à grandes fleurs, jussie rampante, jussie faux-pour-prier, myriophylle du Brésil et myriophylle hétérophylle.

    Selon les informations de Monsieur le Ministre cette liste est-elle complète ? Faudra-t-il en ajouter d’autres ?

    Certaines communes ont réagi en adoptant des règlement communaux. Mais mieux vaut réagir de façon coordonnée sur l’ensemble du territoire. D’où la question suivante : quelles mesures Monsieur le Ministre prend-il pour limiter, voire pour interdire l’essaimage, le commerce, le compostage .... de ces envahisseurs ?
  • Réponse du 16/11/2011
    • de LUTGEN Benoît

    Il existe effectivement une liste noire des plantes invasives de Belgique reprenant les espèces que l'honorable membre énumère. Cette liste est administrée par le forum belge sur les espèces invasives et est mise à jour sur une base régulière, tenant compte de l’évolution des connaissances scientifiques. Plusieurs autres espèces de plantes pourraient donc venir compléter cette liste dans les mois qui viennent. Ces données sont directement accessibles sur le site http://ias.biodiversity.be.

    Comme lui, je suis personnellement convaincu de la nécessité de limiter l’usage et la dispersion de ces plantes. Plusieurs mesures sont mises en place ou en cours d’élaboration à cet effet.

    La Wallonie co-finance avec les autres régions de Belgique et le pouvoir fédéral le projet Life+ AlterIAS. Son objet est de développer et de promouvoir un code de conduite qui encourage l’ensemble des acteurs de la filière horticole à limiter la production, la vente et l’utilisation de toutes les plantes ornementales invasives reprises sur la liste noire. Ce code a été lancé officiellement en septembre dernier. Le code est soutenu par toutes les associations de professionnels de l’horticulture en Belgique et plus de 50 professionnels y ont déjà souscrit à titre individuel.

    En outre, je travaille avec la cellule Espèces Invasives de mon administration à l’adaptation du texte de la circulaire du Gouvernement wallon du 23 avril 2009 relative aux espèces exotiques envahissantes pour y intégrer des aspects complémentaires relatifs au transport de terres contaminées, à la gestion des déchets verts et à la lutte contre les plantes invasives.

    Enfin, mon administration, en association avec des bureaux d’étude spécialisés, travaille actuellement à l’adaptation de la législation wallonne en matière de conservation de la nature pour intégrer la problématique des invasions biologiques. A terme, une série de plantes invasives reconnues comme dommageables et encore peu répandues en Wallonie feront probablement l’objet d’une interdiction de commerce au travers d’un nouvel instrument réglementaire.