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La répression syrienne

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 22 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 03/11/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à DEMOTTE Rudy, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Le régime syrien ne relâche pas la pression contre les opposants. Ainsi, il maltraite les droits démocratiques élémentaires de la population. Ils sont par milliers à avoir été tués ou blessés par le régime.

    Et pourtant, les opposants continuent à se battre pour un régime plus démocratique. Contrairement à la Libye, l’OTAN n’intervient pas. Est-ce parce que la Syrie n’a pas les mêmes richesses ? Russes et Chinois bloquent encore toute percée au Conseil de sécurité.

    Serions-nous capables du courage de ces Syriens, que les images volées par les gsm nous montrent défier quotidiennement les tueurs des Assad et associés ?

    A mes yeux, l’Union européenne ne peut se rendre coupable de mollesse envers le régime de la Syrie. Elle doit hausser le ton. Elle doit rester cohérente avec ce qu’elle a dit, sinon fait, depuis le début du printemps arabe.

    Quelles sont les relations commerciales ou autres que nous entretenons avec la Syrie ?

    Monsieur le Ministre-Président ne pense-t-il pas qu’il est temps de réagir fortement à l’égard de ce régime ? Par quels moyens et dans quel cadre de nos compétences ?
  • Réponse du 22/11/2011
    • de DEMOTTE Rudy

    D’une manière générale, la défense des valeurs fondamentales (respect des droits humains, égalité des chances…) et démocratiques est à la fois le fil rouge et le véritable moteur de l’action internationale du Gouvernement wallon. C’est la raison pour laquelle, la note de politique internationale qui a été présentée en début de législature devant les Parlements de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles insiste sur l’importance de ces valeurs.

    Dans ce contexte et compte tenu des caractéristiques du régime actuellement en place en Syrie, la Wallonie n’a pas de relations bilatérales suivies avec ce pays, ni n’entretient de contacts suivis avec les autorités de ce pays. Elle n’a d’ailleurs jusqu’à présent jamais conclu d’accord de coopération avec la Syrie. Tout au plus, quelques projets spécifiques et ponctuels sont parfois mis en œuvre. Ainsi en 2011, WBI a soutenu dans le cadre de la journée de la Francophonie, l’envoi de l’exposition de BD « Black et Mortimer » et d’un conférencier.

    Au plan international, on constate que l’isolement du régime syrien se poursuit. Après la ligue arabe, c’est maintenant l’Union européenne qui met la pression sur Damas en imposant de nouvelles sanctions. Cette situation est d’autant plus remarquable que la décision européenne a été prise à l’unanimité par ses 27 membres. Il va de soi que la Wallonie s’inscrit totalement dans les positions prises par l’Union européenne.

    Sur le plan commercial, ce pays était en 2010, notre 68e client et notre 85e fournisseur. Concrètement, les exportations wallonnes vers la Syrie s’élevaient à 21,56 millions d'euros en 2010, ce qui représente 13,29 % des exportations belges.
    Les importations wallonnes en provenance de Syrie s’élevaient en 2010 à 1,17 millions d’euros.

    Enfin, il n’existe pas à proprement parler d’investissements wallons en Syrie et on ne recense aucun investissement syrien en Wallonie.