Le danger représenté par une espèce invasive de moustique

• Session : 2011-2012
• Année : 2011
• N° : 128 (2011-2012) 1

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• Question écrite du 07/11/2011

  • de TROTTA Graziana
  • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
  
  En 2002, une espèce de moustique originaire d'Asie, les « Aedes japonicus », a été identifiée à Natoye près de Ciney.
  
  Depuis, la population de cette espèce est suivie et il semble qu'elle ne soit pas présente ailleurs que dans cette zone.
  
  Les scientifiques mettent pourtant en garde depuis le début sur les risques liés à sa possible propagation. En effet, cette espèce, active de jour et très agressive, peut transmettre des maladies graves comme le virus mortel du Nil.
  
  Il est vrai que pour qu'il y ait transmission de maladie, il faut qu'il y ait des personnes malades à proximité. Comme ce sont des maladies non encore présentes chez nous, le risque est faible, mais si l'espèce se propage davantage en Belgique et entre de plus en plus en contact avec la population, le risque de transmission de maladies augmente en conséquence.
  
  Si l'espèce se répand sur le territoire, il deviendra alors difficile, voire impossible de l'exterminer. C'est ce qui s'est passé récemment en Suisse, où l'espèce apparue il y a environ quatre ans est aujourd'hui présente dans la plupart des régions du nord du pays. Sa trop grande dispersion rend donc vaine une quelconque tentative d'extermination.
  
  En Belgique il est encore temps d'intervenir, pour un coût raisonnable selon les scientifiques. Cette maîtrise du risque impliquerait en tous cas un coût inférieur à celui qu'engendrerait une action sur une partie plus importante du territoire, sans compter les éventuels coûts sur le plan sanitaire.
  
  Monsieur le Ministre peut-il donc me dire s'il compte prendre une initiative pour éradiquer cette espèce invasive ? Considérant le fait que l'espèce peut se répandre ailleurs en Europe, l'Union européenne peut-elle intervenir en soutien d'une éventuelle action de la Wallonie ?

• Réponse du 30/11/2011

  • de LUTGEN Benoît
  
  Sur la base des informations dont je dispose, si la population de moustiques asiatiques est toujours présente à Natoye, aucune extension significative de la colonie n’a cependant été relevée.
  
  Dès lors, en l’absence de menace grave pour la biodiversité, l’éradication des moustiques de Natoye constitue une mesure préventive en matière de santé publique qui ne relève pas de mes compétences. J'invite l'honorable membre à interroger le Ministre fédéral de la Santé publique ainsi qu’au niveau régional les Ministres de l’Environnement et de la Santé.