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L'éclairage et l'efficacité lumineuse

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 158 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 10/11/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Réactif n°68 SPW : « Depuis quelques années, les professionnels de l'éclairage redoublent d'attention pour proposer des équipements qui permettent d'obtenir de meilleures efficacités lumineuses en fonction des circonstances et des tâches à exercer. Explication de Michel Marchetti, premier attaché au Département de l'énergie et du bâtiment durable du Service public de Wallonie. Nombre d'experts en éclairage considèrent désormais que dans le cas du relighting d'anciens bâtiments tertiaires, le pourcentage d'économie d'énergie en éclairage peut atteindre - dans le meilleur des cas - 65 % grâce à l'utilisation de lampes efficaces, de ballasts électroniques performants, d'optiques à haut rendement et de systèmes de gestion adaptés... Cette attention portée à la qualité de l'éclairage peut également engendrer une réduction de près de 50 % des frais de maintenance.».

    Monsieur le Ministre comprendra donc que nous nous intéressons à propos de l’état de concrétisation de la notion d’éclairage économe dans la Fonction publique wallonne (ainsi que dans les OIP), voire dans les services publics sous tutelle de la Région wallonne, ou encore dans les services publics partenaires de la Région wallonne. Où en est Monsieur le Ministre en ce qui concerne le remplacement de l’éclairage peu performant par de l’éclairage performant ? Quel a été et quel sera le budget y consacré ? Quelles économies ont pu être engrangées ?

    Les questions se posent devant le contexte suivant : malgré la politique URE en matière d’éclairage, il semble que la consommation électrique dans les secteurs résidentiels et tertiaire n’a cessé d’augmenter. C’est dû à une multiplication des appareils électriques ou électroniques. Et cela doit donc être compensé encore plus rapidement par des mesures adéquates et efficaces, voire mesurables en termes d’URE-électricité.
  • Réponse du 30/11/2011
    • de NOLLET Jean-Marc

    La mesure 61 du plan air-climat, adopté par le Gouvernement wallon en 2008, a permis de réaliser l’audit énergétique des bâtiments les plus importants (1) du SPW, correspondant à 90% de la surface plancher de tous les bâtiments administratifs du SPW (hors OIP).

    Pour ce qui concerne l’éclairage, l’audit a mis en évidence que, à partir du milieu des années 90, lors de la construction ou la rénovation de ses bâtiments, le SPW imposait l’installation d’un éclairage de qualité doté d’une excellente efficacité énergétique.

    La technologie qui a été adoptée pour améliorer l’éclairage des bureaux consistait, et consiste encore, en des armatures équipées de tubes fluos TL5 (flux émis plus important/diamètre réduit permettant une meilleure gestion du flux), avec ballasts électroniques dimmables et optiques à haut rendement, le tout associé à une bonne gestion de l’éclairage.

    Ces technologies équipent 70 % des bâtiments actuels.

    Les 30 % restants, construits avant le milieu des années 90, sont en général équipés de tubes T8 ou T12 avec ballasts ferro-magnétiques. C’est dans ces bâtiments que vont se porter les efforts de rénovation de l’éclairage. En appliquant les technologies classiques précitées (TL5), on peut faire baisser la consommation électrique de 50 à 70% tout en respectant les normes en vigueur.

    L’audit a permis à la DGT2 - Département de la Gestion immobilière - d’établir une classification des bâtiments sur lesquels les rénovations doivent être réalisées en priorité (dont notamment l’éclairage).

    Pour les bâtiments nécessitant une rénovation profonde avec long temps de retour, le budget estimé s’élève à environ 50 millions d’euros, et il fait l’objet d’une action spécifique dans le cadre de l’Alliance Emploi-Environnement.

    Les plus grandes économies d’énergie devraient cependant être réalisées au niveau de l’isolation, du remplacement des chaudières, de la régulation et dans une moindre mesure dans le poste relighting.

    En effet, on estime que l’éclairage ne représente que :
    * 1,5 % de la consommation totale du secteur du logement ;
    * 17 % de la consommation totale du secteur tertiaire ;
    * 3 % de la consommation totale du secteur industriel.

    Quant à la problématique de l’augmentation des consommations électriques liée à l’entrée massive des appareils électriques et électroniques dans notre environnement, elle doit se résoudre par deux approches :
    * un travail sur les consommations desdits appareils, ce qui est une compétence fédérale ;
    * un travail de chacun sur ses propres comportements, ce qui nécessite une sensibilisation accrue mais surtout une prise de conscience du rôle que nous avons tous à jouer.



    (1) Environ 60 bâtiments de plus de 1000 m² ont été audités, représentant une surface de 240.000 m².