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Le pouvoir d'achat

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 50 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 14/11/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    (23 septembre 2011 / La Libre / CRIOC)

    Les Belges réduisent de plus en plus leurs dépenses. Les groupes sociaux les plus faibles sont les plus affectés. Ils sont préoccupés par la perte de leur pouvoir d’achat et par l’accroissement de la pauvreté. La mise en péril du pouvoir d’achat des ménages crée un climat qui n’est pas propice à soutenir de façon durable une relance économique.

    Ainsi, les Belges déplorent l’importance du chômage (33%), le climat d’insécurité (27%) et la recrudescence du racisme (22%). Paradoxalement, l’éclatement de la Belgique les préoccupe moins : 27% contre 50% en janvier 2011, au plus fort de la crise politique.

    Les ménages veillent donc à diminuer leurs dépenses. Près de 4 consommateurs sur 10 ont dépensé moins d’argent en voyages. Constat identique en matière de dépenses d’habillement.
    Pareil pour l’électroménager. La diminution la plus importante concerne les dépenses d’énergie devant l’utilisation de la voiture. Six consommateurs sur dix réalisent des économies d’énergie.

    Ceci par contre est un aspect capable de booster l’élan de certains segments de l’économie ou plus particulièrement du secteur de la construction.

    N’est-il donc pas opportun de relayer la demande citoyenne en focalisant, dans l’immédiat, une plus grande partie des efforts en matière de relance économique sur les activités qui permettent de réduire la consommation d’énergie, voir de réduire notre dépendance à l’égard des importations d’énergie ?

    Agissant de la sorte, est-il possible que la Wallonie rattrape les retards - comparés à d’autres pays européens - non seulement en matière de performance énergétique mais aussi de savoir faire des entreprises, ce qui jettera la base d’une reprise économique soutenue (compétitivité améliorée, produits et services exportables ...) ?

    Est-ce envisageable de préparer la voie vers une sortie de l’économie basée sur le carbone en intégrant ces efforts dans le PM 2.Vert ? Comme un pôle de compétitivité à développer ?
  • Réponse du 26/01/2012
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Les coûts énergétiques sont importants et risquent de l’être de plus en plus.
    C’est une réelle menace pour le bien être des résidents wallons ainsi que pour la compétitivité des entreprises.

    Il faut dès lors avoir une approche transversale afin que l’ensemble des activités économiques soient directement concernées par les mesures visant à réduire la consommation énergétique.

    Le Gouvernement a pris la démarche d’intégrer les considérations environnementales dans l’ensemble de ses politiques. C’est ainsi que des primes visant à soutenir les entreprises qui réduisent l’énergie utilisée dans leur production sont octroyés par le Gouvernement à des taux variant en fonction de la taille de l’entreprise.

    Si certaines exclusions établies au nom du principe de bonne gestion des deniers publics nuancent le caractère général de ces subventions, il faut souligner que les petites entreprises actives dans la production d’énergie verte sont éligibles à ces aides.

    Une approche plus « sectorielle » est également mise en œuvre par le Gouvernement dans ses politiques. Ainsi, en plus de bénéficier des primes visant à développer l’intermodalité, le secteur du transport dans ses composantes « fluviale » et « ferroviaire » fait l’objet d’un soutien public dans le cadre de la mise sur pied et le développement d’infrastructures intermodales.

    Le Plan Marshall fait des aspects « verts » de son programme une politique transversale qui affecte l’ensemble des mesures qu’il contient. Cependant, à l’image de la politique générale du Gouvernement, une approche plus sectorielle est également prévue par le Plan Marshall.

    En effet, l’Alliance Emploi-Environnement vise à rendre un secteur fortement énergivore - le secteur de la construction - plus vert en permettant notamment:
    * une introduction de considérations environnementales dans le cahier de charges type de rénovation et de construction d’immeubles publics.
    * La mise à disposition au niveau communal de conseillers « énergétiques » du bâtiment au profit des particuliers. Ces conseillers feront également bénéficier les communes en tant qu’entité de leur expérience et de leurs compétences.

    La politique des pôles intègre également les préoccupations environnementales. En effet, des appels à projet « développement durable » sont lancés régulièrement comme ce fut le cas lors du dernier et 8ème appel à projet et le pôle « Greenwin » a été spécifiquement mis en place dans le domaine des matériaux et de la chimie durables.