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La politique ferroviaire wallonne

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 178 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 14/11/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    En 2010, la SNCB a transporté environ 224,3 millions de voyageurs, il importe que les choix en matière d’investissement qui seront faits profitent au plus grand nombre, parmi lequel de très nombreux citoyens wallons.

    Selon la position de la Fédération Inter-Environnement Wallonie, « afin d'arrêter la lente dégradation du service ferroviaire, il est « indispensable de refinancer, de façon ambitieuse, le service ferroviaire, en poursuivant deux orientations prioritaires :

    1° Améliorer l'existant :
    - offrir un service complet, fiable et de qualité (ponctualité, confort, correspondances assurées, etc.) ;
    - soutenir une vision systémique et intermodale de la mobilité (aménagements spécifiques dans les gares, accessibilité multimodale, collaboration avec le transport régional, politique tarifaire avantageuse,
    etc.);

    2° Préparer l'avenir
    - se préparer à un éventuel transfert de compétences, à terme, vers la Wallonie (renforcer l'expertise wallonne en matière ferroviaire et maintenir la thématique à l'agenda politique) ;
    - anticiper les besoins de la clientèle (évolution démographique, hausse du nombre de déplacements, augmentation de la mobilité hors domicile-travail) ;
    - redéployer l'offre et la densifier ;
    - profiter du redéploiement ferroviaire pour assurer un renouveau urbanistique compatible avec les options prises par le Gouvernement wallon (révision du SDER, noyaux d'habitat) ;
    - poser les jalons d'un service amélioré pour demain (investissements techniques importants) ».

    Sur les objectifs, on peut facilement se mettre d’accord. Reste à savoir si l’on parvient à maintenir ce même accord s’il s’agit de trouver les moyens pour traduire lesdits objectifs en projets concrets.

    Ainsi, dans ce cadre IEW revendique que les « choix budgétaires qui seront faits devront avant tout répondre aux besoins des usagers au quotidien, et non s'orienter vers des projets de prestige ou non pérennes».

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de la proposition d’IEW ? Quels sont, selon lui, les projets de prestige ou les projets non pérennes ? Dans quelles mesure risquent-ils effectivement de mettre à mal l’investissement afin d’accomplir les objectifs en matière du rail ? A-t-il l’intention et les moyens pour peser dans cette discussion entre le niveau fédéral et le niveau régional ?
  • Réponse du 30/11/2011
    • de HENRY Philippe

    Comme j’ai déjà pu le dire lors lors de la séance de Commission de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de la Mobilité du 15 novembre dernier, le projet de plan de développement de la desserte ferroviaire place la priorité dans le maintien de l’outil ferroviaire, afin de garantir les fondamentaux (sécurité, ponctualité ...) et la qualité du service, aujourd’hui en très nette dégradation.

    C’est clairement la politique que je défends, car c’est la seule stratégie qui soit réellement durable sur le long terme. Le maintien de l’outil aujourd’hui permet en effet d’éviter des coûts décuplés plus tard. Or, nous sommes aujourd’hui à la limite et il est temps de veiller à ce que l’outil wallon cesse d’être négligé.