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La réduction des quantités de déchets spéciaux

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 183 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 14/11/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    La Conférence permanente des intercommunales wallonnes de gestion des déchets (COPIDec) avait lancé, il y a un an et demi, une campagne de prévention, invitant les ménages à réduire leur quantité de déchets spéciaux. Il s’agit de déchets qui, de par leur toxicité, leur inflammabilité ou encore leur pouvoir corrosif, ne peuvent être éliminés par les mêmes voies que les ordures ménagères : les piles, les produits de bricolage comme la peinture ou la colle, les produits d’entretien ménager ou encore les produits de jardinage.

    Etant favorable aux campagnes de sensibilisation, je tiens tout de même à vérifier si elles ont pu obtenir le résultat qu’elles ont promis. Faute de quoi, toute campagne de sensibilisation risque de se contenter de quelques effets d’apaisement sur la conscience collective sans produire l’effet souhaité.

    Puis-je dès lors demander à Monsieur le Ministre de nous informer quant à l’évolution des quantités de déchets spéciaux (toxiques) collectés par les services spécialisés ? La collecte par les parcs à conteneurs donne-t-elle le résultat espéré ? A-t-on pu réussir à les séparer des ordures ménagères ? En découvre-t-on encore dans des dépôts sauvages ou illégaux ? A-t-on pu les rendre inoffensifs à l’égard de l’environnement ?
  • Réponse du 23/01/2012
    • de HENRY Philippe

    La collecte des déchets spéciaux issus des ménages (DSM) a été initiée dès l’année 1989 sur certaines communes wallonnes.

    Dans le plan wallon des déchets horizon 2010, la Wallonie s’est fixé comme objectif d’assurer pour l’ensemble de son territoire une collecte systématique et un traitement de ces déchets spéciaux.
    Actuellement, la collecte des DSM est effectuée de manière continue sur l’ensemble des 214 parcs à conteneurs de Wallonie. Globalement, les quantités moyennes collectées avoisinent les 1,9 kg/an et par habitant.

    Cependant, de grandes disparités dans les volumes collectés sont observées entre les intercommunales.


    Il est actuellement difficile de justifier avec précision ces différences, les intercommunales ne travaillant pas avec des systèmes harmonisés d’enregistrement des fréquentations de leurs parcs à conteneurs.

    En observant l’évolution du poids de DSM collectés au cours des 20 dernières années, Monsieur le Député apercevra une augmentation constante des quantités collectées, particulièrement en 2009, année de la campagne de communication organisée par la COPIDEC sur ce sujet.

    Voir graphique en annexe.

    Les principaux flux de déchets (en poids) qui composent les DSM sont, par ordre décroissant d’importance :
    - les peintures, colles, résines ;
    - les emballages plastiques vides ayant contenu des déchets dangereux (EPS) ;
    - batteries de voiture ;
    - les solvants ;
    - les aérosols ;
    - les emballages vides métalliques ;
    - les produits d’entretien.


    La sensibilisation de la population à la nécessité de souscrire à ces collectes sélectives requiert un travail journalier de la part de l’ensemble des acteurs (communes, intercommunales, écoles,…mais également des sociétés qui commercialisent ces produits dangereux).

    Dans ce cadre, la Wallonie souhaite poursuivre son engagement, notamment en soutenant le projet de sensibilisation des particuliers sur la collecte déchets phyto-pharmaceutiques au sein des parcs à conteneurs dans le cadre de « la semaine sans pesticide » 2012.

    Un groupe de travail piloté par le Comité régional PHYTO et composé, entre autres, par des acteurs de la COPIDEC et de l’OWD y travaille activement.

    Ce flux de déchets faisant partie intégrante de la collecte des DSM, une évaluation de l’efficacité de cette campagne est prévue au premier semestre 2013.