Les réponses à apporter pour une meilleure activation du demandeur d'emploi
- Session : 2011-2012
- Année : 2011
- N° : 104 (2011-2012) 1
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Question écrite du 16/11/2011
- de STOFFELS Edmund
- à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports
Des spécialistes des Universités de Louvain et de Grand ont confirmé que le plan d'activation accélère - selon les chercheurs - « de manière significative » le passage du chômage vers l'emploi.
Dans le nord du pays, le taux de transition vers l'emploi augmente de 10 points de pourcentage, par rapport à une situation sans plan d'activation alors que l'augmentation n'est en revanche que de 5 ou 6 points à Bruxelles et en Wallonie ; la différence s'expliquant par le fait qu'un système de contrôle de recherche d'emploi est plus efficace dans un marché du travail où les offres d'emploi sont abondantes.
Nous ne pouvons que partager un tel point de vue. Il est dès lors indispensable d'augmenter substantiellement les efforts afin de créer de nouveaux postes de travail.
Après le décret airbag, ne serait-il pas judicieux d'examiner si l'on ne devrait pas renforcer les aides en faveur de l'indépendant qui embauche son premier travailleur, puisque l'effort d'un entrepreneur qui embauche une première fois est nettement plus grand que celui qui embauche son énième collaborateur ? Bien qu'il soit tout à fait indispensable de susciter toutes les créations d'emplois, des pistes supplémentaires sont-elles envisageables pour l'entrepreneur qui n'a pas encore procédé à l'engagement de son premier collaborateur ?
Le PFI est à mes yeux une mesure tremplin d'activation bien plus prometteuse que d'autres mesures – notamment à l'égard des jeunes demandeurs d'emploi, inscrits au FOREM depuis la fin de leurs études et qui souffrent d'un manque d'expérience professionnelle à faire valoir lors d'entretiens d'embauche.
Ne conviendrait-il pas de renforcer ce dispositif permettant à l'indépendant de contribuer d'abord à former le travailleur pour ensuite l'embaucher pendant une période précise à définir ? Ne s'agit-il pas ici d'un moyen d'activer de façon plus intelligente le jeune demandeur d'emploi en lui offrant une perspective dans le cadre d'un PFI ? Ne s'agirait-il pas également d'une mesure permettant de renforcer le dispositif en faveur des indépendants qui embauchent pour une première fois tout en augmentant le nombre de postes de formation-emploi ?
Réponse du 11/01/2012
- de ANTOINE André
J'accorde à l'honorable membre, que renforcer le Plan Formation Insertion des jeunes demandeurs d’emploi est une réponse appropriée pour répondre à la fois aux besoins de recrutement des indépendants et au développement des compétences des personnes.
Ce dispositif, dans sa forme actuelle, permet déjà aux indépendants d’engager leur premier collaborateur, en le formant préalablement à l'occupation du poste de travail.
Par ailleurs, il existe également la formule du « PFI jeunes » qui peut être activée si le demandeur d’emploi a moins de 25 ans et ne dispose pas du diplôme de l’enseignement secondaire supérieur. La formation peut alors aller jusqu’à 52 semaines si le développement de ses compétences l’exige.
Les conseillers en ressources humaines du Forem assurent déjà une promotion du dispositif auprès des indépendants dès lors que les conditions légales d'accessibilité sont rencontrées.
Il est toutefois nécessaire de veiller à ce que le dispositif n’engendre pas d’effet d’aubaine et que les travailleurs sous ce régime tirent bien une valeur ajoutée en termes d’expérience et de formation, ce qui en est l’esprit.
Par ailleurs, d’autres dispositifs répondent à l’impératif d’aider les indépendants à engager leur premier travailleur, en l’occurrence l’APE marchand et l’APE jeune. La fin du régime notifié, fin 2012, me conduira à vous proposer, dans ces prochains mois, un système plus attractif pour les entreprises et qui répondra au souci de l'honorable membre d’aider les entreprises qui engagent leur premier travailleur.