Les entreprises wallonnes et le marché indien des services

• Session : 2011-2012
• Année : 2011
• N° : 55 (2011-2012) 1

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• Question écrite du 16/11/2011

  • de STOFFELS Edmund
  • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles
  
  Source : (23 septembre 2011 / La Libre)
  
  La société belge Ogone, spécialisée dans les paiements en ligne sécurisés, a annoncé jeudi l’acquisition d’une société indienne (85 personnes) active dans son secteur. C’est que le marché indien où évolue EBS est particulièrement porteur ?
  
  Il faut savoir qu’actuellement seuls 8,4 des Indiens ont accès à l’Internet mais ce petit pourcentage, c’est 100 millions d’internautes. Et de notre point de vue, la croissance de ce marché va passer non pas comme chez nous par l’informatique de bureau, mais par les Smartphones dont le marché va littéralement exploser là-bas.
  
  Je pense effectivement que la conclusion décrite ci-dessus est fondée. Si tel est le cas, n’avons-nous pas intérêt à encourager d’autres entreprises du même secteur-service à s’engager nettement plus dans le marché indien et à conquérir d’avantage un marché en pleine expansion ?
  
  Il en est de même pour ce qui concerne les autres pays émergents.
  
  Dans quelle mesure les compétences de Monsieur le Ministre en matière de commerce extérieur peuvent-elles être utiles pour « aider » des entreprises wallonnes à développer davantage de partenariats de ce type ?
  
  Y a-t-il en la matière un savoir faire wallon qui nous donnerait quelques longueurs d’avance par rapport à d’autres ?

• Réponse du 11/01/2012

  • de MARCOURT Jean-Claude
  
  Dans un monde globalisé où la production de masse se transfère davantage au sein des pays émergents, le soutien de la région doit s’orienter stratégiquement vers la recherche de partenariats intégrés pour des produits ou services wallons à forte valeur ajoutée.
  
  Les entreprises peuvent ainsi faire appel aux services de l’AWEx pour obtenir soit l’appui d’un coach pour les aider dans la conclusion de leurs partenariats, soit un soutien financier destiné à couvrir les frais relatifs aux études de faisabilité préalables à la création de partenariats entre des entreprises wallonnes et étrangères, ainsi que les coûts liés au démarrage de ces projets.
  
  De manière transversale, la Wallonie a lancé de nombreuses initiatives pour encourager tant l’innovation technologique que non technologique, telles que le Plan Marshall 2.vert ou Creative Wallonia. Elle vise aujourd’hui à mettre en place un véritable réseau global d’innovation au bénéfice des sociétés wallonnes, avec la conclusion de partenariats avec Texas A&M System et la Chine.
  
  Les services et technologies constituent aujourd’hui un des fers de lance de la promotion internationale de nos Pôles de compétitivité, via l’exportation de savoir et de savoir-faire.
  
  Aujourd’hui, la région vient de conclure un accord de partenariat avec l’Inde, via l’Indian Institute of Technology de New Delhi et la Chambre de Commerce de Pune.
  
  Pour ce qui concerne l’Inde plus particulièrement, le secteur des TIC y connaît une croissance annuelle de 45% ces quinze dernières années, ainsi que la croissance la plus rapide en termes de production et d’export.
  
  Au cours de la dernière décennie, l’Inde a mis en place un secteur ses services remarquablement évolué et concurrentiel, axé au départ sur la prestation de services de soutien administratif pour leurs entreprises qui se développent rapidement en Amérique du Nord et en Europe et ce dans tous les domaines, depuis la gestion de l’information et la comptabilité jusqu’aux services à la clientèle par l’entremise des centres d’appel omniprésents au sein du pays.
  
  L’Inde est avant tout intéressée par l’Europe pour s’y implanter et proposer les services de ses ingénieurs hyper-qualifiés. De plus en plus de grandes multinationales de services envisagent ainsi en Europe la création de centres de services permettant aux entreprises technologiques européennes, via la conclusion de partenariats, de disposer d’ingénieurs qualifiés.
  
  Quant aux sous-secteurs porteurs pour nos entreprises dans les pays émergents, ils sont les suivants : équipements et services de communication de nouvelle génération, haut débit, services de téléphonie mobile à haute valeur ajoutée, télévision digitale, solutions 3G et LTE/4G, équipement et technologie WIFI et WIMAX, fibres de verre, commerce en ligne, logiciels de e-Gouvernance, technologies DWDM et DETC, programmation, ou encore, solutions de paiement en ligne sécurisées.