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Délinquance juvénile.

  • Session : 2002-2003
  • Année : 2003
  • N° : 36 (2002-2003) 1

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  • Question écrite du 21/03/2003
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, du Logement, de l'Equipement et des Travaux publics

    Dans le cadre des mesures de prévention contre le développement de la délinquance juvénile et en fonction ses compétences, Monsieur le Ministre a-t-il pu prendre ou développer des actions pour lutter préventivement contre ce fléau de notre société dans les communes, dans l'enseignement, dans les sociétés de logement, dans les milieux de jeunesse, dans les associations subsidiées, dans le secteur culturel, dans les médias de la communication, ...

    Quels sont les moyens financiers qu'il a dégagés à ce sujet depuis 1999 ?

    Comment réagit-il à l'angoissant problème de la délinquance juvénile ?
  • Réponse du 17/04/2003
    • de DAERDEN Michel

    Le Gouvernement wallon est très attentif à ce problème et les budgets attribués aux “Infrastructures sportives” pour les rénovations, créations et aménagements depuis 1999 ont été les suivants:

    budgets globaux: 1999 23.621.000 euros
    2000 28.160.000 euros
    2001 25.766.000 euros
    2002 20.427.000 euros
    2003 20.802.000 euros,

    dont, pour le programme “sport de rue” :

    1.357.712,84 euros 17 dossiers
    2.060.887,61 euros 26 dossiers
    1.485.923,37 euros 17 dossiers
    1.343.750 euros 15 dossiers
    prévus 2.500.000 euros

    et pour les laines de jeux, aires de loisirs et pistes de roller:

    819.000 euros 19 dossiers
    1.134.000 euros 33 dossiers
    472.000 euros 17 dossiers
    638.210 euros 12 dossiers.

    Ce à quoi il convient d'ajouter 150.000 euros attribués au “réseau sport de quartier”.

    De par leur nature, les investissements consentis en matière d'infrastructures sportives contribuent à lutter efficacement contre le fléau de la délinquance juvénile puisqu'ils donnent, aux jeunes en particulier, l'occasion de s'adonner à des activités saines et valorisantes.

    Cet objectif est, par ailleurs, clairement justifié dans le Contrat d'Avenir pour la Wallonie, dans la mesure où il offre la possibilité de mettre à la disposition de la jeunesse des infrastructures sportives de qualité, ce qui ne peut que contribuer à son épanouissement.

    De manière plus spécifique encore, la réalisation des différents projets “sport de rue” s'inscrit dans le cadre d'une prise en considération des problèmes vécus par les jeunes et de l'oisiveté qui les guette. Elle répond d'ailleurs à un réel besoin, exprimé régulièrement par les utilisateurs de ces infrastructures.

    Il convient en outre de souligner que le département “infrasports” est représenté au sein des comités d'accompagnement devant assurer l'animation de ces “sports de rue” et que la Division interdépartementale de l'intégration sociale (D.I.I.S.) intervient étroitement, elle aussi, dans la gestion de ces dossiers.

    De plus, je soutiens avec beaucoup d'attention les initiatives des associations sportives dans le cadre de manifestations (tournois, compétitions de haut niveau, stages de perfectionnement, ...) initiées dans le cadre de la promotion de l'action de la Région wallonne, en faveur du sport et, en particulier des jeunes sportifs.

    Le budget consacré annuellement pour soutenir ces actions s'élève à 200.000 euros. Les décisions ministérielles interviennent sur la base d'une analyse objective et rigoureuse des dossiers de demande. Un des critères d'analyse est justement l'impact de chaque action sur la jeunesse.

    J'ai également pu développer des dispositifs préventifs via la Société wallonne du logement (S.W.L.) et relatifs à la délinquance juvénile dans les quartiers d'habitations sociales.

    1° Championnat de mini-foot inter sociétés de logement de service public:

    La S.W.L. coordonne et subsidie un championnat de mini-foot inter sociétés de logement de service public qui en est, à l'heure actuelle, à sa seconde édition. Cette initiative touche quinze sociétés de logement et regroupe plus de 250 jeunes, de 10 à 20 ans, issus de plusieurs cités sociales de Wallonie.

    2° Eté solidaire, je suis partenaire:

    Depuis l'année 2000, la S.W.L. participe activement et financièrement à l'opération “Etat solidaire, je suis partenaire” initiée par la Direction interdépartementale de l'intégration sociale qui permet à des jeunes de 15 à 21 ans issus de cités de logements sociaux de s'impliquer dans la valorisation et l'amélioration de leur quartier. En 2002, cinquante-cinq projets ont été rentrés par des sociétés de logement qui ont permis à 420 jeunes d'être employés durant leurs vacances scolaires à des tâches de nettoyage, jardinage, peinture, aides-services à des personnes à mobilité réduite, etc.

    3° Quartiers en difficulté:

    La S.W.L. est particulièrement attentive au développement des projets sociaux développés dans les vingt quartiers repris dans son programme de requalification.

    En 2002, une analyse et un bilan de la situation sociale de ces quartiers ont ainsi été effectués au travers de cette programmation. L'objectif de cette opération est d'impulser et de soutenir dans ces cités, des dynamiques de développement communautaire.

    4° Coordination des travailleurs sociaux :

    Depuis 2000, la S.W.L. coordonne un espace d'échange pour les travailleurs sociaux des sociétés de logement. Plusieurs thématiques, liées aux missions de ces employés, sont abordées dans le cadre de cette coordination, dont des thèmes liés aux problèmes de la délinquance.

    5° Régies de quartier sociales :

    S'inspirant d'une expérience française probante, ce dispositif a été développé dès 1993 en Région wallonne auprès des sociétés de logement de service public.

    Son originalité consiste à offrir à des jeunes marginalisés et sans emploi (parfois très “turbulents” ) prioritairement issus des quartiers de logements sociaux, une préformation technique et un accompagnement social sous l'encadrement d'un ouvrier-compagnon et d'un médiateur social. Plus de 4.300 personnes âgées entre 18 et 35 ans en ont déjà bénéficié.

    Tout en ciblant le mieux-être personnel et professionnel du stagiaire, les trente régies de quartier sociales actuelles agissent concrètement, au quotidien, autant sur l'amélioration du cadre et de la qualité de vie au sein des cités sociales de Wallonie que sur la sensibilisation des locataires sociaux en général et la (re)création de liens sociaux et solidaires, participant ainsi indéniablement à la lutte contre le vandalisme et le sentiment d'insécurité présents dans nos cités wallonnes.

    6° Droixhe :

    La Déclaration de politique régionale complémentaire (D.P.R.C.) avait lancé un vaste dispositif de mise en place d'un encadrement social dans cette cité passée entre-temps du contrôle de “La Maison liégeoise” à celui de la société de requalification Atlas. Ce dispositif a été appelé in fine le Plan programme d'action sociale (P.P.A.S.).

    C'est ainsi que le P.P.A.S. a soutenu et renforcé, via l'amélioration de partenariats public/privé, huit projets.

    650.000 euros furent ainsi gérés et permirent un maillage associatif qui va perdurer grâce à un cofinancement Région/Fonds social européen.

    Cette action a été officiellement clôturée, du moins en ce qui concerne strictement l'utilisation des Fonds de la D.P.R.C. au 31 décembre 2002.