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Les conséquences d'une fermeture de la phase à chaud pour les sous-traitants

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 62 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 21/11/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    On extrapole : pour un emploi perdu dans la phase à chaud, il y a deux emplois perdus chez les sous-traitants. Pour la phase à froid, le rapport est de un emploi direct perdu pour 1,5 emploi perdu en plus chez les sous-traitants. (Le Soir du 14 octobre 2011). Ce qui entraîne le risque de voir disparaître 2000 à 3000 emplois.

    Il est évident que ce risque est d’autant plus grand que les sous-traitants dépendent exclusivement ou quasi exclusivement d’ArcelorMittal. Monsieur le Ministre a-t-il étudié la question ? Confirme-t-il les propos publiés ? Quel est le risque que les sous-traitants soient frappés de plein fouet par la fermeture de la phase à chaud ? Quel est le degré de leur dépendance à l’égard d’ArcelorMittal ?

    L'économie liégeoise se répartit sur six ou sept secteurs différents. Dont la logistique ou encore le tourisme. Pensons aussi au développement du secteur des soins de santé. Il représente 10 000 emplois, soit l'équivalent du nombre de travailleurs chez ArcelorMittal à Liège il y a dix ans. (Le Soir du 14 octobre 2011).

    N’y a-t-il pas de leçon à en tirer en termes de diversification du tissu industriel, tant en ce qui concerne le bassin liégeois que la Région wallonne toute entière ? Dans cette perspective, les pôles de compétitivité doivent contribuer à diversifier l’activité économique de la Région wallonne tout en poussant certains secteurs de façon telle qu’ils occupent, à terme, une position de leadership sur le plan européen, voire sur le plan mondial. Tirant les conclusions du drame à Liège-Seraing, peut-on se satisfaire de six pôles de compétitivité pour reconvertir l’économie wallonne ? Sera-ce suffisant pour asseoir l’économie wallonne sur une base assez large qui l’immunisera contre une dépendance trop importante à l’égard de quelques secteurs ?
  • Réponse du 06/09/2012
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Selon l’étude IWEPS, un emploi direct dans le secteur des fabrications métalliques et qui plus est dans la sidérurgie génère plus d’un emploi indirect, le plus souvent auprès de PME sous traitantes.

    Ces sociétés sont plus vulnérables que des grands groupes et sont dès lors les premières victimes en cas de crise économique. Ce phénomène s’est manifesté avec acuité lors de la crise de 2008-2009 qui a vu les commandes passées par les grandes entreprises sidérurgiques, essentiellement ArcelorMittal et DUFERCO, avec les PME locales, se tarir d’un seul coup, entraînant de graves difficultés auprès de certaines d’entre elles. Selon le cas, ces PME ont pu ou non faire face à cette situation, en fonction de leur degré de dépendance à ArlceorMittal. Nous savons tous que la priorité pour une PME est de multiplier le nombre de ses clients afin de ne pas être tributaire de l’un ou l’autre d’entre eux. Mais entre le théorie et le pratique, il y a une pas qu’il ne leur est pas toujours facile de franchir.

    La diversification de l’activité économique est sans nul doute un facteur de stabilité de l’activité économique locale et contribue à l’équilibre et le développement harmonieux de celle-ci.

    Tel est bien un des objectifs poursuivis par la mise en place des pôles de compétitivité : créer des axes de développement forts dans des secteurs d’activité variés, pouvant conduire à des centres d’excellence dans les secteurs retenus.

    Les pôles de compétitivité se sont développés dans des secteurs dans lesquels la Wallonie disposait d’atouts, voire de compétences véritables, condition sine qua non pour assurer un développement structurel.

    Pour atteindre l’excellence, il est nécessaire d’y apporter les moyens, et il convient dès lors d’éviter de multiplier les secteurs retenus, car dans ce cas, on risque de saupoudrer les moyens de la Région wallonne, plutôt que de renforcer les axes forts, dans lesquels nous disposons d’avantages compétitifs.

    Notons par ailleurs que plusieurs pôles de compétitivité ont une action transversale et plurisectorielle. C’est notamment le cas du pôle Mecatech et du plus jeune pôle du développement durable.

    Les développements réalisés par ces pôles et par d’autres encore, notamment en matière de R&D, pourront sans nul doute bénéficier à d’autres secteurs d’activité.