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La fermeture des cafés et des restaurants

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 82 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 21/11/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville

    Le secteur Horeca en général et les cafés en particulier constituent un élément important pour développer le secteur touristique en Région wallonne. En effet, notre Région se caractérise non seulement par son attractivité paysagère mais aussi par sa richesse et sa diversité en matière d’hôtels, de restaurants et de cafés.

    Sommes-nous en train de sacrifier cette attractivité ?

    L’Horeca est un secteur qui encaisse déjà durement la crise et qui lutte pour la survie au moment où se ressentent les premiers effets de la législation antitabac. Selon le bureau Graydon, 1 386 cafés et restaurants ont connu une issue fatale au cours des neuf premiers mois de 2011, soit une hausse de 5,4 % par rapport à la même période en 2010.

    Voilà le constat !

    Dans quelle mesure la fermeture de cafés et restaurants affecte-t-elle l’attractivité de notre Région comme région touristique ? Les opérateurs touristiques ont-ils fait part à Monsieur le Ministre d’une diminution de leurs activités basée sur les dispositifs anti-tabac ? Ou s’agit-il d’une espèce – comme l’ont dit certains – de propagande qui cache une autre réalité ?
  • Réponse du 14/05/2014
    • de FURLAN Paul

    Suite à sa question, j'informe l’honorable Membre de ce qui suit.


    Le secteur Horeca, dont seuls les hôtels sont règlementés par la Région au travers de la délivrance de « certifications officielles» (autorisations d’utiliser la dénomination « Hôtel »), d’un classement officiel (étoiles) et d’aides financières, est un secteur dynamique, en constante évolution, pourvoyeur d’emploi et générateur d’attractivité. Aucun séjour touristique ne peut s’imaginer sans boissons ni repas. La table est le lieu de vie d’un lieu touristique, il est l’un des moments critiques des vacances, il est le reflet de la personnalité d’un terroir.

    Le secteur est aussi un secteur fragile, où l’ouverture d’un établissement n’est pas soumise à un accès à la profession, à l’exception de la cuisine elle-même. Des règles diverses (sécurité incendie, sécurité alimentaire, sécurité de la santé du personnel et des clients, économies d’énergie, …) se sont ajoutées au fil des années, sous la pression du consommateur lui-même, et ont rendu la profession plus complexe et technique.

    Enfin, les exigences du consommateur ne se limitent plus au produit consommé : le service, la cadre, la personnalité, la créativité de l’exploitant font de plus en plus la différence.

    C’est dans cet esprit que j’ai d’ailleurs lancé le label « Les Bistrots du terroir », afin de différencier et encourager les cafés qui font l’effort de répondre à un cahier des charges qui rencontre les souhaits des touristes.

    Si l’honorable Membre fait référence au chiffre du Bureau Graydon, je dois l’informer que ceux-ci sont incomplets, car ne reprenant que les faillites/fermetures majoritairement de cafés (et accessoirement de restaurants), passant sous silence un nombre quasi équivalent d’ouvertures.

    Ce qui est par contre interpellant, c’est la rotation importante d’ouvertures/fermetures de ces mêmes cafés et restaurant, offrant une stabilité « numérique » du secteur, mais révélant un profond malaise.

    D’après la Fédération HO.RE.CA Wallonie, les causes de fermeture sont multiples, et différentes selon les types d’établissement.


    En conclusion, je ne pense pas que la loi antitabac soit intrinsèquement à l’origine des problèmes rencontrés. Le secteur des Cafés et restaurants est un secteur en mutation constante, qui doit repenser en permanence ses fondamentaux afin de répondre aux attentes de plus en plus pointues des consommateurs.