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La pénurie de vétérinaires ruraux

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 167 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 23/11/2011
    • de PREVOT Maxime
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Le monde rural en général et le milieu agricole, en particulier, souffrent, depuis de nombreuses années, d’un phénomène de désaffection dans de nombreuses professions pourtant essentielles. Il en résulte des pénuries inquiétantes notamment dans la fonction de vétérinaire rural.

    On constate, globalement, une élévation de l’âge moyen des vétérinaires et une absence de renouvellement de la part des jeunes diplômés. Ainsi en province de Luxembourg, on ne note aucune installation de jeune diplômé cette année.

    Nous savons que cette pénurie est en partie imputable à la présence de nombreux étudiants étrangers qui, une fois le diplôme en poche, s’en retourne chez eux et la féminisation d’une profession qui exige, dans le cas du vétérinaire rural, un certaine force physique.

    Il ne faut pas non plus négliger les contraintes de cette profession exigeante au niveau physique, nous l’avons dit, mais également au niveau privé, notamment en période de vêlage.

    Il convient, dès lors, d’agir avant qu’il ne soit trop tard.

    Une revalorisation de l’image du vétérinaire rural pourrait-elle être menée ?

    Monsieur le Ministre envisage-t-il de prendre des initiatives afin de promouvoir l’installation de nouveaux vétérinaires ruraux ? Celles-ci seront-elles prises en collaboration avec les autres niveaux de pouvoir ?
  • Réponse du 05/12/2011
    • de LUTGEN Benoît

    Les vétérinaires ruraux sont des partenaires indispensables et incontournables de notre agriculture.

    La diminution voire la pénurie de cette profession dans nos campagnes et très inquiétante. J’en suis évidement conscient.

    C’est dans ce cadre que j’ai commandé, en 2009, une étude permettant d’établir un état des lieux et des perspectives pour la profession de vétérinaire rural. Cette étude s’est terminée fin du premier semestre 2010 et fut présentée lors de la foire agricole de Libramont.

    L’étude a permis d’établir une liste de perspectives et recommandations qui devraient permettre d’améliorer la situation avant qu’elle ne soit critique.

    Certaines de ces pistes doivent être conduites et portées par les représentants de la profession. Ceux-ci doivent hiérarchiser les différentes solutions et sensibiliser les décideurs qui doivent, quel que soit leur niveau de pouvoir et de compétences, les aider à la mise en place d’actions concrètes. A mon niveau, des discussions ont déjà été menées au sein de mon cabinet.

    Une première réalisation concrète a été la campagne de communication « Vétérinaire rural, bien plus qu’un vétérinaire ». Des actions sont encore prévues prochainement.

    Par ailleurs, concernant la seconde interrogation, j’envisage de réunir dans prochainement tous les niveaux de pouvoirs et de compétences intéressés, en collaboration avec les représentants de la profession, des étudiants et de la Faculté de médecine vétérinaire de Liège.

    Nous formerons dès lors des groupes de travail qui permettront d’étudier la mise en œuvre des recommandations de ladite étude afin de mettre en place, dans les plus brefs délais, des actions concrètes pour la profession.

    Cette étude, ses résultats et la mise en œuvre de ses recommandations est primordiale pour le futur de notre agriculture et de notre chaîne alimentaire qui, je vous le rappelle, ne peuvent se passer des vétérinaires ruraux. L’avenir de l’élevage wallon ne peut se concevoir sans une coopération forte avec la profession de vétérinaire rural.