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La suppression de gares en Wallonie

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 234 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 24/11/2011
    • de BAYET Hugues
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    En octobre 2009 j'évoquais en commission la fermeture des guichets dans certaines gares SNCB le week-end. Constatant que certaines de ces gares, par exemple la gare de Châtelet, étaient desservies par de nombreuses lignes des TEC, je suggérais alors à Monsieur le Ministre d'envisager avec le Gouvernement fédéral la création de pôles de mobilité axés tant sur le transport en commun que sur la mobilité douce.

    Selon mes informations, un des constats formulés par le bureau d'études chargé de l'élaboration du projet de plan de développement de la desserte ferroviaire wallonne est précisément le désinvestissement par la SNCB d'une majorité de gares et de points d'arrêt.

    J'imagine que le constat de ce désinvestissement porte tant sur l'ouverture des guichets que sur l'état de décrépitude et de saleté des gares concernées. Fréquentant régulièrement la gare de Châtelet, je ne pense pas utiliser des mots trop forts. Or, l'attractivité du chemin de fer mais aussi de notre région suppose non seulement une offre de transport répondant aux besoins de mobilité mais aussi une qualité d'accueil qui n'est aujourd'hui plus assurée en beaucoup d'endroits.

    Je souhaite donc que Monsieur le Ministre me fasse part de ses réflexions quant à la manière dont la Wallonie peut contribuer à revitaliser les gares se trouvant sur son territoire dans le cadre de pôles de mobilité. Je souhaite également connaître les éventuelles initiatives que Monsieur le Ministre aurait prises depuis ma dernière question.
  • Réponse du 22/12/2011
    • de HENRY Philippe

    La Wallonie dispose sur son territoire d’un réseau composé de 262 gares et points d’arrêts qui connaissent un sort fort variable. Si pour les grandes gares le niveau d’équipement est globalement satisfaisant, force est de constater que pour les points d’arrêts, la qualité d’accueil est sommaire voire largement insuffisante. Pour bon nombre de points d’arrêt, l’absence d’information aux voyageurs, le faible éclairage, le vandalisme et l’isolement favorisent un sentiment d’insécurité. Ce constat ressort clairement de l’étude ferroviaire entreprise il y a peu.

    Pour ma part, je considère que la qualité et la capacité d’accueil dans les gares et points d’arrêts constituent une priorité pour les prochains investissements ferroviaires. Malgré la piètre condition de certains points d’arrêts, nous pouvons constater que la fréquentation ne cesse d’augmenter, ce qui témoigne d’un véritable besoin de services ferroviaires. Or, il existe un risque que face à la lente dégradation de la qualité des dessertes et de l’accueil des voyageurs, un certain nombre d’usagers abandonne les services ferroviaires au profit de la voiture individuelle. Cela serait une véritable hérésie au regard de la répartition de la population, puisque plus d’un wallon sur deux habite à moins de 5 km d’une gare ou d’un point d’arrêt. A mon sens, la densification de l’habitat autour des gares et points d’arrêt devra être renforcée tout en favorisant la bonne accessibilité aux fonctions multimodales assurées par ces infrastructures. Il me semble également évident qu’il faudra, à terme, miser sur les avantages qu’offrent les quartiers bordant les gares pour l’installation de zones d’emplois et de services.

    Enfin, je souligne également la nécessité de veiller à ce qu’à moyen terme, toutes les infrastructures d’accueil des voyageurs puissent répondre aux standards de performance énergétique les plus ambitieux. Les gains liés aux économies faites pourraient être affectés au développement de la qualité d’accueil des voyageurs.