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Les relations économiques entre la Wallonie et le Japon

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 71 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 28/11/2011
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Dopés par la réussite du rachat d'Eurogentec par le groupe japonais Kaneka et par la reprise des investissements japonais en Europe, l'Awex et son directeur général ont organisé, à la mi-octobre, à Tokyo, un séminaire d'une semaine présentant la Wallonie aux compagnies japonaises.

    À cette occasion, furent particulièrement mis en valeur les intérêts notionnels, les incitants fiscaux en RD, la chimie et les sciences de la vie.

    Quel est le résultat de l'initiative ? Des promesses d'investissements ont-elles pu être mobilisées ? Lesquelles et quelle est leur importance ?

    Quelle est la stratégie développée par la Wallonie à l'égard du Japon et des entreprises japonaises et quelles sont les ambitions de l'AWEx à court, moyen et long termes ?

    Quelle est l'importance des RH et des budgets mis à disposition pour atteindre les objectifs ? Quel est le retour sur investissement ?

    Des entreprises wallonnes sont-elles présentes au Japon ? Lesquelles et quelle est l'ampleur de la situation ? Quels sont les secteurs concernés ? D'autres secteurs pourraient-ils encore être approchés ? Lesquels ? Une stratégie est-elle développée à cet effet ? Laquelle ?
  • Réponse du 06/12/2011
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Si en 2010, le Japon était notre 24e client (10e pour la Belgique), il représente également notre 12e fournisseur.

    Nous y avons exporté pour près de 183 millions d’euros de marchandises en 2010, et avons vu nos exportations croître de 47,5% au 1er semestre 2011, ce qui devrait lui faire gagner encore quelques places au classement de nos principaux clients.

    A ce jour, le montant des investissements japonais en Wallonie s’élève à 30 millions d’euros : 50 sociétés japonaises ont implanté un établissement en Wallonie, soit 2/3 du total des sociétés japonaises établies en Belgique.

    Ces sociétés ont créé 13 360 emplois sur les 29 700 personnes employées par des sociétés japonaises en Belgique.

    Le baromètre de l’attractivité d’Ernst & Young 2009 démontrait par ailleurs que le Japon était toujours le cinquième investisseur le plus important en Belgique après les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne.

    Les relations entre entreprises japonaises et wallonnes nécessitent, plus encore certainement qu’avec la plupart de nos partenaires commerciaux, patience et confiance avant de pouvoir aboutir positivement.

    C’est à ce titre que l’Administrateur général de l’AWEx s’est rendu au Japon pour une mission de trois jours auprès de prospects japonais, pour certains déjà présents en Wallonie.

    L’événement principal de celle-ci fut la tenue d’une conférence portant sur la promotion de la Wallonie en tant que région innovante et créative, à laquelle participèrent des décideurs économiques, des représentants des interfaces de transfert de technologies de deux universités japonaises reconnues et des représentants de l’association japonaise de biotechnologies.

    Les résultats de cette initiative sont encourageants : nous avons ainsi détecté six marques d’intérêt pour notre région, qui vont de la réorganisation des activités en Europe à l’extension ou la création d’activités de recherche, voire à des unités de production.

    L’ambition de la Région wallonne pour le Japon est la même que pour tout autre marché : inscrire la Wallonie sur la carte et permettre à nos opérateurs de s’y développer ou d’y trouver un partenaire.
    Notre bureau à Tokyo est le premier à avoir choisi de recruter un expert en matière d’investissements étrangers aux côtés de notre attaché économique et commercial, au vu des opportunités en termes de création d’activités et d’emploi dont la Wallonie pourrait bénéficier en continuant à attirer les investisseurs japonais. [5 personnes sont actives au sein de notre bureau de Tokyo, y compris nos deux attachées pour un budget total de 520.500 euros/an pour le fonctionnement du bureau].

    Quant au nombre d’entreprises wallonnes actuellement implantées au Japon, elles sont plus d’une dizaine dans des secteurs aussi variés que l’IT, les équipements industriels, les matériaux nouveaux, l’agro-alimentaire, etc.

    Les secteurs les plus porteurs sont indéniablement des secteurs de niche dans l’IT et le traitement des données, les matériaux nouveaux, la chimie fine et l’agro-alimentaire.

    La stratégie de la Wallonie à l’égard du Japon est le reflet des ambitions poursuivies dans le cadre du Plan Marshall 2.vert ou de Creative Wallonia :
    - soit la conclusion de partenariats entre nos entreprises, nos universités et plus globalement nos Pôles de compétitivité avec des opérateurs japonais innovants pour la création de joint-ventures, la mise en place de projets de recherche communs ou l’amélioration de nos produits ;
    - soit encore l’attraction d’investisseurs japonais qui trouvent en Wallonie un partenaire et une porte d’entrée sur le marché européen via la création prochaine du « Japan Welcome Office », un centre de services qui sera dédié à l’accueil et à l’accompagnement des entreprises japonaises dans leurs démarches d’implantation.

    A titre d’exemple, la société japonaise SEED, productrice de lentilles de contact, a récemment décidé d’ouvrir un bureau de représentation à Louvain-la-Neuve afin de réaliser des projets de recherche avec la Faculté de chimie de l’UCL.

    L’investissement est certes encore de petite taille, mais la société envisage déjà d’augmenter le nombre de programmes de recherche à l’avenir.

    Au regard des objectifs identifiés précédemment, la démarche que nous poursuivons à l’égard de ce marché consiste à multiplier le nombre d’actions sur ce marché, telles que la participation à des foires et salons ciblés (Nanotech, Foodex), l’organisation de séminaires technologiques du même type que la Conférence qui s’est tenue à Tokyo en octobre dernier, l’invitation de journalistes japonais en Wallonie pour la diffusion d’une image innovante, créative et différenciante, et finalement l’organisation de séminaires d’informations sur le marché japonais adressés aux sociétés wallonnes afin de les inciter à s’exporter sur ce marché.